L’opinion publique a été, à juste titre, fortement émue et choquée par les incidents survenus à Ziguinchor le 11 Octobre 2021. A cet effet, j’ai pris la résolution de m’adresser à vous, chers concitoyens, pour vous présenter mes plus sincères regrets face à ces actes malheureux, des suites d’une provocation préméditée et orchestrée par Ousmane Sonko, un as de la récidive en la matière qui entretient un étrange rapport à la violence.
Je voudrais également exprimer toute ma compassion à l’endroit des blessés de toutes obédiences, qui sont des jeunes, des voisins et des parents de Ziguinchor, à qui je souhaite un prompt rétablissement. Dans cette affaire qui m’oppose au gourou du Pastef, parti qui a une expertise avérée dans la manipulation et la désinformation, on aura tout entendu. Mais quelles que soient les tentatives d’intoxication et de dénigrement menées par des insulteurs en mode commandé, les faits restent constants et têtus.
Le Sieur Ousmane Sonko, pour justifier son acte irréfléchi et irresponsable, dit qu’il a la liberté d’aller où il veut dans ce pays. Quel bel hommage, soit dit en passant, à la démocratie sénégalaise ! Mais si le droit lui donne cette liberté, le bon sens et la sagesse auraient dû conseiller à cet homme que la modestie n’étouffe décidément pas, d’éviter d’abuser de sa liberté pour poser des actes susceptibles de générer des situations de violence où nos frères et sœurs seraient les seuls perdants.
Un homme politique mature et responsable n’aurait jamais accepté de répondre à une invitation que les habitants du quartier Boucotte de Ziguinchor ont tôt fait d’interpréter comme une provocation envers leur fils, envers leur leader ! Était-il raisonnable de susciter la colère de ces paisibles résidents par une manœuvre politicienne aussi inopportune que maladroite, qui consistant à venir, devant mon domicile, dans un contexte à forte incidence électorale, sous le fallacieux prétexte de négocier un partenariat politique avec les locataires d’en face ?
En vérité, ce que la presse n’a pas assez expliqué, c’est que quand la rumeur de sa présence sur les lieux s’est progressivement répandue, c’est la population elle-même, puisque j’étais absent des lieux, qui est spontanément sortie, femmes, jeunes, adultes, notables pour le déclarer « persona non grata ». Et contrairement à ses postures de Matamore, il n’a dû son salut qu’à ma prompte intervention et à mes appels téléphoniques insistants et réitérés au calme, à la sérénité et à la non violence. Si je n’étais pas intervenu, si je n’avais pas appelé le gouverneur de région pour solliciter une intervention de la police afin de venir protéger sa retraite, contrairement à ses dires, le bilan de ses partisans blessés, qu’il a appelé pour venir à Boucotte l’extirper par la force et qu’il exhibe comme un trophée, aurait été beaucoup plus dramatique.
Pour preuve, il reconnaît lui-même qu’il était dans une situation si critique qu’il accuse la Police d’avoir tardé à intervenir. Cette même Police, qu’il sollicite chaque fois que de besoin, qu’il brocarde pourtant le lendemain en lui déniant tout professionnalisme, toute impartialité. Cette institution à laquelle il s’est attaqué à coup de pierres, il n’y a guère longtemps, tout simplement parce qu’elle avait une de ses voitures garée devant son domicile. Lui il a le droit d’envahir des espaces privés et de garer impunément devant autrui ses six voitures 4×4, mais la police républicaine, elle, ne doit pas se donner cette liberté. Où va-t-on finalement avec ce garçon qui rappelle étrangement Agathon, un personnage des « Dialogues de Platon connu pour ses frasques, son impatience, son impudence et son manque de discernement.
Tenez !
Il n’a jamais gagné une seule élection et pourtant, pour avoir été un simple candidat à l’élection présidentielle, même avec un score honorable de 15%, il se prend dorénavant comme l’alter-égo du Président de la République élu. Dans son imaginaire, une candidature malheureuse à l’élection présidentielle fait de lui déjà un Président de la République bis. Et, à ce titre, il n’est plus l’égal de ses concitoyens, qu’il toise avec condescendance, qu’il menace allègrement, qu’il insulte à volonté.
Ce qu’il oublie, c’est que n’importe quel sénégalais qui remplit les conditions d’éligibilité peut se présenter à une élection et se prévaloir, une fois battu, d’être un véritable maire, député ou Président de la république. C’est trop facile !En tout cas, les revers politiques que le ce Machiavel au petit pied a subis à Boucotte, dans la ville qu’il présente comme sa chasse gardée, resteront gravés dans les mémoires comme un exemple édifiant d’immaturité politique. Alexandre le Grand ou même Hitler, dont il emprunte maladroitement les méthodes, dans leur entreprise de conquête, avait pour stratégie de commencer par annexer les pays les plus faibles avant de s’attaquer aux grandes Nations. Mais notre Agathon national, à peine a-t-il débarqué à Ziguinchor qu’il a foncé directement chez le patron des lieux, pour aller le titiller dans un de ses fiefs.
Où a-ton jamais vu la plante du pied marcher devant le talon ? Il a commis une erreur digne d’un débutant.La moralité toute simple qu’il faut en tirer, c’est que la liberté de Ousmane Sonko s’arrête là où commence celle des autres car il ne faudrait pas confondre la liberté au libertinage ambulatoire ou verbal comme il en a encore donné la preuve ces 11 et 12 octobre 2021 à Boucotte et lors de sa conférence de presse.
Mes chers concitoyens,
Rassurez-vous. Doudou Ka est et demeure un homme de paix, un talibé, un digne fils du Sénégal qui a fait ses preuves au sein de l’Etat et dans le privé. Un banquier d’affaires engagé pour le développement de son pays, en marche vers la conquête de sa ville de Ziguinchor, un ingénieur civil des ponts et chaussées, porteur d’un projet de Ville dénommé « Construire la Ville Sénégalaise du Futur », projet inclusif qui repose sur 05 axes directeurs et que je me ferais bientôt le devoir de présenter aux populations de ma commune. J’espère que Monsieur Sonko aura le courage de venir se présenter à la Mairie de Ziguinchor avec son projet pour ne pas se trouver une excuse en cas de défaite électorale certaine. Homme sans scrupule, il est toujours sur le terrain des attaques ad hominem et n’hésite pas à accuser gratuitement ses adversaires ou tenter de nuire à leur réputation. C’est dans cette logique qu’il a tenté de me présenter comme un autre personnage violent imaginé avec des relais choisis et payés au sein des médias.
Peine perdue. J’avais l’habitude, de ne jamais le rater quand il faisait du bricolage intellectuel sur des sujets qu’il ne maîtrise pas, de lui démontrer ses limites, tout en l’appelant affectueusement « mon cher cousin ». Il ne s’est pas gêné, de dire, qu’il n’y a aucun lien de parenté entre nous sans qu’il ne précise qu’il est effectivement le cousin de mes demi-frères et sœurs et que nous avons tous les deux partagés le bukut de Bassire dans le Blouf. Quel manque d’élégance, de culture et de finesse ! C’est de cette même inélégance qu’il a fait preuve en se gardant de rendre visite à mes voisins blessés et acheminés à l’hôpital régional de Ziguinchor où il s’est rendu pour encore se victimiser. Je lui rappelle que dans notre pays, quand deux individus discutent 5 minutes, ils trouvent presque toujours un lien de parenté qui consolide leur relation. La famille sénégalaise ne se réduit pas qu’aux consanguins.
C’est cette conception étriquée qui fait certainement du Pastef local, un parti essentiellement familial, géré par les frères et sœurs, voire quelques cousins proches. Au-delà de la politique, le Grand Sénégal, le Sénégal Émergent que nous appelons de tous nos vœux, repose sur l’idée que notre pays est un et indivisible. Le Casamançais est libre de s’établir à Guédiawaye et de s’y faire élire comme l’habitant de Yeumbeul a le droit de se rendre librement en Casamance pour soutenir un camarade de parti et même d’y voter, s’il le désire.
Pour toutes ces raisons, j’ai été profondément meurtri par les menaces de mort à peine voilées formulées à l’encontre de certains de mes compagnons politiques originaires d’autres régions du Sénégal, au nom d’un ostracisme et d’une intolérance manifeste.C’est à cet individu intolérant, à ce violent acteur politique et sans retenue qu’une partie de notre jeunesse s’identifie ? C’est vraiment désolant.
Vive la Paix en Casamance
Vive la République
Vive le Sénégal
Doudou KA
Membre de la Task Force APR
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