Khalifa Sall est revenu sur les incidents survenus lundi dernier à l’Assemblée nationale lors de l’installation des députés de la 14e législature. Dans des propos repris par Libération, le chef de file de Taxawu Sénégal prend des positions fermes.
«Le lundi 12 septembre 2022 a consacré l’installation controversée du Président de l’Assemblée nationale issu de la 14e législature. Je m’émeus des entorses au règlement et des conduites inconvenantes qui ont entaché ce moment qui se devait d’être solennel. Je réaffirme, avec vigueur, notre détermination à placer l’éthique au cœur de l’action politique pour une représentation nationale exemplaire.
J’invite les élus de tous bords à privilégier, dans leur mission, la responsabilité sous-tendue par les principes démocratiques. La confiance du peuple doit s’illustrer au sein de l’Hémicycle, dans la prise de parole, dans le comportement, dans la conduite, dans le vote des lois et cela en conformité avec l’intérêt exclusif de la Nation et le respect strict des lois et règlements de l’Assemblée nationale. L’égard envers le peuple ne doit souffrir d’aucun outrage.
Les parlementaires ont l’exaltante responsabilité de contribuer à la réhabilitation de la représentation populaire pour gommer définitivement le passif des automates du vote et des manquements à répétition qui ont fini de chahuter l’image du député. Le spectacle qui s’est joué le 12 septembre 2022 au sein de l’Hémicycle, avec le déploiement des forces de la gendarmerie, inspire à la fois de la répulsion et de la tristesse.
«Il renvoie une hideuse image des institutions de la République. Il est déplorable que la mouvance présidentielle en arrive à user de la force dans un espace de débats contradictoires par essence et d’expression de la pluralité démocratique. La compétition politique ni les valeurs républicaines ne sauraient admettre une telle démarche de panique.
J’exhorte solennellement les parlementaires de trouver les ressources au plus profond de leur dignité d’élus et de patriotes pour être les députés du Sénégal et non ceux d’un parti ou d’une coalition.»
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