J’ai entendu Cheikh Yérim SECK dire qu’il n’avait jamais vu des gens aussi méchants que les responsables de l’APR. Je cautionne totalement cette assertion. Les élections ont donné un verdict provisoire à Rufisque. Le fait est que nous avons tout perdu, pour le moment. Nous nous sommes tellement tiré dans les pattes que nous avons admirablement fait le travail de l’opposition.
Yéwi va peut-être ramasser le pouvoir. Ce n’est pas faute d’avoir averti et tenté de raisonner les apéristes. Avant la précampagne, dans un article partagé sur Facebook, j’ai rappelé à tous le syndrome de 2014. Cependant, c’était comme prêcher dans le désert. Certains avaient pris les devants en sachant qu’ils ne seraient pas le choix du patron de benno bok Yaakar. Celui qui avait dit à tout le monde qu’il serait le choix du chef pour être le futur maire de la ville a disjoncté dès que le choix s’est porté sur Ismaila Madior FALL.
Après un bras d’honneur à benno bok Yaakar fort médiatisé, il fut ramené à la maison pour conduire les listes de Rufisque Ouest et du département. Mais au lieu de rassembler la famille, il ira dans un solo suicidaire. Mais tous avaient une particularité commune qui consistait à dénigrer le candidat choisi par le chef. Dès lors, on pouvait penser qu’ils seraient tous devant ce dernier au final.
Ne disaient ils pas qu’il ne représentait rien? Qu’il n’était pas de Rufisque ? Qu’il ferait perdre la coalition benno bok Yaakar ? Ils avançaient que le président avait fait une grosse erreur en choisissant Ismaila Madior. Nous avons essayé d’expliquer que le président, en politique avisé et très renseigné, n’a pas fait ce choix parce que Ismaila était le plus beau, le plus politique mais parce que les renseignements qui lui parvenaient indiquaient qu’il allait être le meilleur candidat. Ils ont tous refusé de s’aligner derrière lui et lui ont fait une guerre atroce. Mais le président a eu raison sur eux tous.
Le travail de Ismaila et de ses équipes l’ont placé loin devant eux. Si on tient compte du fait que Seydou DIOUF était aussi le candidat de Souleymane NDOYE par les consignes données en sa faveur, mais aussi du fait qu’il a un parti politique, on peut dire qu’il est le plus grand perdant de ces élections territoriales. Tant qu’il était dissout dans benno bok Yaakar, on ne savait vraiment pas ce qu’il représentait. Mais il n’y plus de secret, il représente un peu plus de 4000 voix dans son fief et avec l’appui de Souleymane Ndoye.
Le maire battu de l’Est ,nommé PCA par le président de la République et grand politicien pointe à presque 3000 longueurs derrière Ismaila Madior. Quant à Doudou Meissa Wade qui a refusé la main tendue du président qui l’a nommé PCA, il est à 4000 longueurs derrière Ismaila. On peut en conclure qu’ils avaient tous tort de refuser de s’aligner derrière le choix du président.
Les électeurs ont donné raison au président en validant son choix. Le plus ahurissant est que s’ils étaient tous ensembles, Yéwi n’aurait même pas aperçu leur poussière. Nous revoilà dans le syndrome de 2014. Ensembles pour la ville, nous serions très très loin devant Yéwi. Ce qui nous avait fait perdre en 2014, l’arrogance, la suffisance, la méchanceté et des egos surdimensionnés nous aura encore probablement fait perdre en 2022. Cela ne relève pas de l’intelligence. A présent il faut savoir qu’il y aura immanquablement une redistribution des responsabilités au sein de l’APR tant au niveau départemental que communal.
Nous n’accepterons plus d’être derrière des gens irresponsables et qui nous ont fait perdre l’essentiel du département. Entre temps, celui qui menait une guerre par délégation à Ismaila Madior a lamentablement mordu la poussière du côté de Sangalkam. Que Dieu nous garde et nous bénisse tous.
Oumar NDIAYE, responsable APR, Chevalier de l’ordre national du Lion.
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