Plus de 500 employés des travailleurs de Excaf Télécom en voie d’être liquidée ont manifesté ce lundi à travers l’étendue du territoire nationale pour la sauvegarde de leur outil de travail. Toutefois, cette manifestation risque de n’aboutir à pas grand-chose. Selon des spécialistes, la situation est arrivée à une zone de non-retour.
« Le but qui est poursuivi, c’est de mettre définitivement fin à la vie de l’entreprise. On va vendre tout le patrimoine », a dit Pape Cissé, expert financier au sein de l’Observatoire de la qualité des services financiers. Après la mort de l’entreprise, il est possible toutefois de créer une nouvelle société sur ses centres. Et là, il faudrait trouver de nouveaux partenaires pour injecter de l’argent frais et acheter du matériel et des immeubles. « La société peut être liquidée à cause de risques auxquels elle a été confrontée, c’est peut-être un choc exogène dont l’impact a été tel que l’entreprise ne peut pas survivre. Parce que l’entreprise est bénéficiaire. Dns une telle hypothèse, on peut trouver de nouveaux partenaires qui seraient à même de mettre leurs billes », a-t-il ajouté sur Rfm.
Pour lui l’Etat aurait pu faire quelque chose pour éviter à la société d’arriver à cette situation. Mais, pour cela, l’entreprise doit être stratégique. « C’est dans les cas stratégique que l’Etat intervient. Mais dans la position d’Excaf, je ne sais pas qu’elles en sont les retombées. C’est l’Etat qui doit évaluer pour voir s’il est opportun de faire quelque chose », explique Pape Cissé.
C’est par jugement n°003 du 9 février 2022 que le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a statué en matière commerciale et prononcé la liquidation de la société Excaf Telecom. Le juge chargé de la liquidation s’est rendu compte de la situation désespérée de l’entreprise. Qu’il n’est plus possible de sauver l’entreprise en activant le règlement préventif ou encore le redressement judiciaire. Pour permettre à l’entreprise de repartir du bon pied après des correctifs. Et en en passant directement à la validation, le juge valide la revente des actifs pour désintéresser les salariés et les créanciers prioritaires.
Qu’à cela ne tienne, les employés vont dérouler un plan d’actions pour continuer la lutte dans les 45 départements du pays.
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