Depuis un certain moment, on assiste avec récurrence à une «désacralisation» de la fonction élitiste de commis d’Etat.
Il est essentiel de faire l’exégèse ou la genèse de cette précieuse station au cœur de l’Etat jusqu’à présent occupée par la haute hiérarchie provenant de l’école ou des hautes écoles de formation en management de l’administration.
c’est quoi la fonction de grand commis d’Etat?
«Souvent synonyme de « haute fonction publique », l’expression « grand commis de l’État » recouvre à la fois l’appartenance à un corps de la haute fonction publique, l’importance des responsabilités occupées et une certaine conception de l’intérêt public. Elle est présente dans le débat démocratique, avec plus ou moins de force, selon les périodes de l’histoire. Mais sans véritable définition juridique adossée, sait-on réellement ce qu’est un grand commis de l’État ? Le Comité d’histoire du Conseil d’État et de la juridiction administrative a abordé à cette question à travers une approche pluridisciplinaire.»
À travers ce qui précède il est important de revenir à la bienveillance citoyenne liée à cette fonction.
Il est fréquent et regrettable de nos jours, de constater avec amertume les attaques sous toutes les formes et parfois inopportunes face cette élite.
Par exemple des responsables politiques mal inspirés «caricaturent» des images symboliques de la République , en les peignant sous des formes peu vertueuses et dégradantes , de prestigieux corps comme: la haute administration, la magistrature, l’administration centrale, la haute administration des impôts et domaines ou du Trésor , d’éminents membres de la sphère des forces de défense et de sécurité, de hauts cadres du secteur de l’économie et des finances, ou parfois des responsables de départements ministériels ou des directeurs de services centraux étatiques.
Ceci n’est pas tolérable dans un État démocratique et constitue même une infraction surtout que les propos parfois sont assimilables à des allégations diffamatoires. L’autre élément saillant est que cette haute administration est soumise souvent au principe restrictif du devoir de réserve.
C’est quoi le devoir de réserve?
«Le devoir de réserve désigne l’obligation faite à tout agent public de faire preuve de réserve et de retenue dans l’expression écrite et orale de ses opinions personnelles.
Cette obligation s’applique à l’égard des usagers mais aussi entre agents publics, à l’égard de vos collègues qui n’ont pas, du fait de leurs fonctions, à connaître les informations en cause. »
Il est donc établi que les attaques d’une certaine classe politique (particulièrement celle dite de l’opposition) ou syndicale , ou groupe de pression sociale en manque de programmes politiques ne se justifient pas.
Principalement les victimes de quolibets(fonctionnaires) sont en parfaite adéquation avec les dispositions rigoureuses et pertinentes des lois et règlements de la République.
Paradoxalement cette même administration garante du service public est appelée à assurer la continuité du service public quelqu’en soient les forces politiques mandataires du peuple souverain.
L ‘administration sénégalaise est constituée d’hommes et de femmes formés à la bonne école et surtout qui font la convoitise des institutions internationales et d’autres États limitrophes.
L’Etat du Senegal en dehors de disposer d’institutions fortes, a créer des instances d’arbitrage qui permettent au citoyen qui s’estime lésé de faire recours pour préserver ses droits:
c’est le cas de la mediature de la République (la loi n° 99-04 du 29 janvier 1999 abrogeant et remplaçant la loi 91-14 du 11 février 1991), du haut conseil pour le dialogue social (DÉCRET N°2014-1299 DU 13 OCTOBRE 2014 CRÉANT ET FIXANT LES RÈGLES D’ORGANISATION ET DE FONCTIONNEMENT DU HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL.) , de la médiation financière pour les assurances et les banques (ARRÊTE N° 02 03 2009 02256 ) parmi tant d’autres.
Parfois s’en prendre ou s’attaquer à des fonctionnaires qui travaillent au respect des règles de bonne conduite , devient une atteinte grave à la citoyenneté. Il s’y ajoute que l’obligation de réserve ne permet pas souvent aux initiés d’apporter régulièrement les répliques nécessaires sous le couvert de la «sacralité» des règles des institutions.
Quelques soient les tensions politiques dérivant du climat social, chaque citoyen doit travailler à respecter les institutions de notre cher Sénégal.
“Construire les services publics pourrait être la meilleure façon de faire l’Histoire sans avoir besoin d’un fusil ou d’être président.” De D. Wynot
Banda DIOP
Membre du PS/VS
Membre de la Grande Mouvance Présidentielle
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