Hausse De L’Électricité : Macky Mo Lank !

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Il se bat avec …énergie pour caser son ami Oumar Sarr

 Sale temps pour les autorités du secteur de   l’énergie : en refusant la hausse de l’électricité, Macky Sall met dos à dos la Sénélec et son ministre de tutelle accusés d’avoir maintenu le plan Takkal de Karim Wade. Il se bat ainsi avec énergie pour la bataille de Dagana.

Le président de la République renforce le rangs des anti-hausse de l’électricité en demandant la baisse du coût du courant dans le premier trimestre de 2020. L’audience avec le directeur général américain de la firme « Fieldstone » est en effet une réponse devant la gêne née dans le secteur de l’électricité qui passe en beuf mois de la baisse à la hausse, révélant une vérité jusque-là cachée : depuis 2012, le Sénégal a maintenu la politique de Me Wade dans le secteur de l’énergie, principalement avec le plan « Takkal » de Karim Wade.

Le « financement d’actifs de la Senelec pour faire baisser le tarif de l’électricité (…) au 1er semestre de l’année 2020 » renforce en effet la location de barges et autres bateaux flottants. « Une centrale électrique flottante va mouiller dans quelques jours dans les eaux du Port de Dakar. Ce bateau pourrait produire jusqu’à 240 mégawatts pendant 5 ans. Le directeur général du Port de Dakar, Ababacar Sadikh Bèye, s’est rendu récemment à Istanbul, en Turquie, avec le team de la Senelec pour la signature du protocole d’accord. », précisait fin septembre « Sénéweb », reprenant le quotidien « Le Témoin ».

En fait, Macky Sall regrette le maintien du plan Takkal de Karim Wade pour assurer  un service de distribution vorace hors de portée. L’idée avait été  agitée un moment d’une faillite possible de la Société  africaine de Raffinage qui soutenait la Sénélec sans  en avoir les moyens. Le Dg de l’époque avait balayé d’un revers, prétendant même pouvoir écouler son excédent dans la sous-région.  «Du plan Takkalau plan Yéssal, nous sommes passés de 30 jours à moins de 3 jours de coupure/an» …Il fallait sortir ce vocable du langage des nouvelles autorités, surtout qu’avant son accession à la magistrature suprême, Macky Sall raillait ce plan qu’il fallait donc oublier au plus vite.

Le départ de Makhtar Cissé de la tutelle semble avoir révélé la profondeur de la crise : les nouvelles autorités appellent à la réalité des prix par une hausse qui a secoué le pays depuis la fin-novembre alors qu’avant de quitter la Sénélec, en avril dernier, le même Makhtar Cissé, annonçait une baisse de 50 % du prix de l’électricité à partir de 2020-2021 ; son remplaçant avait pourtant été plus nuancé et remarquait une « embellie » dans la fourniture de l’énergie aux foyers, sans plus.

La déclaration de la présidence du 17 décembre légitime alors le combat de Guy Marius Sagna et autres qui peuvent désormais appeler le président à marcher à leurs côtés. Le président de la République ferait ainsi d’une pierre deux coups : annoncer la bonne nouvelle aux populations et liquider son Émir du pétrole et prince du Oualo déjà soupçonné de crime de lèse majesté avec les yeux rivés sur 2024 ; en déplorant le 17 décembre dernier l’absence de communication efficiente et en cherchant sa propre solution avec la firme américaine « Fieldstone », Macky Sall non dénué d’ambiguïté pourrait faire de la place à Oumar Sarr et s’assurer Dagana, avec la défenestration du troisième larron, Anta Sarr Diacko, qu’il faut compenser aux yeux des populations du Oualo ; des informations venant de la localité annoncent le maire de Dagana dans le prochain attelage gouvernemental et Makhtar Cissé se défend très mal, comme à Saly vendredi dernier.

Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue

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