Mentir, manipuler, appeler à bruler le pays, c’est devenu le maitre mot de l’opposition sénégalaise. Deux exemples l’illustrent parfaitement: affaire Barthélemy Dias et affaire des forclusions. Dans les deux cas, l’opposition sait qu’elle a tort sur toute la ligne, mais fait preuve d’une mauvaise foi et d’une malhonnêteté, dignes des pratiques politiciennes les plus viles. Le plus écœurant, c’est qu’ils ont raison de se prendre pour des dirigeants éclairés, de nous prendre pour des sujets cons, bêtes, incapables de réfléchir.
Le matin, nous exigeons la justice pour les députés Biaye et Sall, le soir nous sommes prêts même à mettre le pays dans le chaos pour empêcher le tribunal de dire le droit dans l’affaire Barthélemy Dias. Un jour nous descendons dans la rue pour réclamer plus d’indépendance de la justice, un autre nous nous réjouissons qu’elle soit sacrifiée sur l’autel des deals et combinaisons politico-religieux…. Qu’est ce que nous voulons pour notre pays? La Justice ou la loi de la jungle, avec comme principaux protagonistes deux blocs, sans foi ni loi, prêts à tout, non pour libérer les Sénégalais de la misère, mais simplement pour s’emparer les délices du pouvoir? Ôte toi que je m’y mette.
Entendons nous bien … Il na jamais été question pour nous, il ne le sera jamais, de décourager les luttes du peuple pour la liberté et l’émancipation. Mais ces luttes, elles doivent être pour des principes invariables au gré des oppositions ou des pouvoirs. Notre seul parti doit être le Sénégal, la vérité, la justice. Les mensonges, les manipulations, l’impunité doivent être bannis et combattus de l’espace public d’où qu’ils puissent provenir. Malheureusement, souvent, nous avons cette naïveté de croire en l’opposant gentilhomme, le gouvernant méchant-homme. De sorte que nous sommes incapables de voir les mensonges les plus éhontés qui viennent de l’autre côté. Au moment où nous sommes sans concession -et c’est fort heureux- contre le pouvoir.
Parlons de l’affaire Dias fils qui défraie la chronique. Au nom de quoi le gus ne devrait il pas répondre à la Justice pour une affaire dont la décision en 1ere instance a été rendue en 2017? Vouloir lier la convocation à son investiture est simplement absurde et il faut être bête pour le croire nous sommes désolé.
Sur l’affaire des listes, la vérité est que Yewwi a eu des représentants incapables comme Me Tall à Mbour dans la plupart des cas de forclusion. Le reconnaître, assumer les conséquences qui découlent de leur propre amateurisme, les grandirait. Le nier, vouloir rendre le pays ingouvernable pour des motifs si fallacieux, n’est que pures manipulations.
Par là, ils donnent davantage d’arguments à ceux qui avancent que les politiciens sont tous pareils: menteurs, manipulateurs, mauvaise foi !!! Pour eux, seule la fin justifie les moyens. Au moins, ces derniers -les politiciens- savent ce qu’ils veulent et se donnent les moyens de l’obtenir. Au peuple de savoir ce qu’il veut. En définitive, nous n’avons que les dirigeants que nous méritons. Et une opposition qui acquiert le pouvoir par le mensonge, la manipulation, gouvernera par le mensonge, la manipulation.
Mor AMAR
Journaliste, citoyen
Soyez le premier à commenter