Je voudrai tout d’abord présenter humblement mes condoléances à son Excellence Macky SALL Président de la République, au Khalife général de la Confrérie Tidianiya, aux familles des victimes et au peuple sénégalais suite au drame qui a frappé le Sénégal et qui a conduit au décès de 11 nouveaux nés à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy « DABAKH » de Tivaouane.
Il ne faut pas « tirer sur l’ambulance » disait Françoise GIROUD. Loin de moi toute idée de faire entorse à cette expression acceptée de tous. Toutefois, au regard de ce qui se passe dans nos hôpitaux et centres de santé, tout le monde est interpellé. Quand l’ambulance brûle et que le conducteur a du mal à s’arrêter, chacun d’entre nous doit apporter ne serait-ce qu’un verre d’eau pour éteindre l’incendie ; c’est à ce moment que « tirer sur l’ambulance » avec un jet d’eau devient nécessaire.
La mesure du Président de la République consistant à relever de ses fonctions le ministre de la Santé et de l’Action Sociale démontre le fait qu’il a compris l’angoisse des populations et l’a traduite en acte.
Mesure salutaire !
Quid des responsabilités de la direction en charge des Constructions du ministère de la Santé ? Leur responsabilité dans cette série de drame qui s’est abattue sur nos braves femmes et nouveaux nés n’est pas à démontrer. Elle est à l’origine de cette psychose collective qui, si nous n’y prenons pas garde, risque de provoquer la désertion des hôpitaux et centres de santé par les populations ; effet contraire de la politique d’installation de centres de santé de proximité.
La solution face à cette situation existe bien. Elle est d’ordre technique ; pour ce faire, il faut dans l’immédiat :
Faire des opérations coup de poing allant dans le sens d’établir un diagnostic sans complaisance des installations et équipements en électricité, plomberie, et de solidité des ouvrages. Cette opération doit être confiée à des structures dont la vocation est dédiée, notamment les bureaux de Contrôle agréés, en priorisant bien évidemment les maternités et crêches dans les hôpitaux et centres de santé publics comme privés, aux fins de donner les recommandations appropriées pour assurer la sécurité des installations.
Procéder à la réhabilitation des infrastructures défectueuses et prendre toutes les garanties allant dans le sens d’avoir à disposition de nouvelles constructions respectant les normes de construction et de sécurité.
Confier les constructions des infrastructures de santé à des professionnels du bâtiment.
Telle est la modeste contribution que je voudrais partager.
Moussa SARR, Ingénieur en Génie Civil
Directeur Technique de l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices Public (ACBEP)Spécialiste en passation des Marchés Procédure Banque Mondiale
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