Le procureur général de Conakry, nommé par la junte au pouvoir en Guinée depuis 2021, a annoncé, mercredi 4 mai, des poursuites contre l’ancien président Alpha Condé pour « assassinats », « actes de torture » et « enlèvements » notamment.
Vingt-six autres personnalités et hauts responsables sous sa présidence sont également visées. Parmi ces derniers, dont les noms figurent sur une liste communiquée par le procureur, se trouvent un ancien président de la Cour constitutionnelle, d’anciens présidents de l’Assemblée, un ancien premier ministre et une foule d’anciens ministres, députés et responsables des services de sécurité.
Selon le document, le magistrat a donné « instructions aux fins de poursuite judiciaire par voie de dénonciation » contre M. Condé et ces vingt-six autres personnes pour « meurtre, assassinat et complicité », « disparitions forcées », « détentions », « enlèvements », « actes de torture », « coups et blessures volontaires », « viols et agressions sexuelles » ou encore « actes de pillage ».
Au vu des réquisitions du procureur général, souligne Le Monde.fr, les investigations paraissent viser essentiellement les deux dernières années de la présidence Condé. Le magistrat a précisé dans un message à l’Agence France-Presse (AFP) que ces poursuites étaient lancées à la suite d’une plainte du Front national de défense de la Constitution (FNDC), un collectif qui a mené pendant des mois, à partir d’octobre 2019, la contestation contre un troisième mandat d’Alpha Condé.
Soyez le premier à commenter