Gouvernance de Diomaye Faye : La CDS appelle à faire face

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Dans une déclaration intitulée « faire face », la confédération pour la démocratie et le socialisme s’en prend au régime de Bassirou Diomaye Faye.

Voici l’intégralité de la déclaration

L’une des toutes premières adresses à la nation du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye fera date. Non point parce qu’elle a été l’occasion pour lui d’annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer, dans la foulée, les électeurs sénégalais le 17 novembre pour des élections législatives anticipées. Pas même parce qu’il a omis, alors que son pays enterrait des dizaines de morts suite à un tragique accident de la route et à un indicible chavirement de pirogue remplie de jeunes à la fleur de l’âge, de présenter ses condoléances à ses compatriotes éprouvés.  Plutôt parce que cette prise de parole fut un acte parjure par lequel le Président de la République s’est publiquement dédit.

En effet, en signant un décret de convocation des représentants du peuple pour l’audition de la Déclaration de Politique Générale de son Chef du gouvernement, le vendredi 13 septembre 2024, le Président ne s’engageait pas que devant les 165 députés. Il le faisait aussi devant le peuple sénégalais, devant ce même peuple face auquel il a tenté, le 12 septembre au soir, de se justifier si laborieusement.

Or, cette désacralisation de la parole présidentielle n’est pas un acte isolé. Elle se place dans un vaste puzzle fait des saillies du Chef du gouvernement, des hérésies du Ministre conseiller en charge des moyens généraux de la Présidence et, pour ne s’en tenir qu’à cela, des propos sous tous rapports inacceptables du Ministre de la santé et de l’Action sociale.

Mais, par-delà les paroles, il y a les faits. Parmi ceux-là, le déficit de lisibilité dans l’actuelle conduite des affaires de l’Etat. Mais aussi, les feux allumés de tous côtés, paradoxalement par ceux-là dont le souci premier devrait être de garantir la paix civile et la concorde nationale. Ajoutons-y le marasme économique que la dernière mission du FMI pointe énergiquement du doigt, par-delà les formules convenues.

Il aura ainsi fallu moins de six mois pour que l’actuel régime se découvre dans sa réalité faite de carences, d’outrances et d’errances.

Pour cette raison, tous les Sénégalais soucieux de l’intérêt national sont dans l’obligation d’agir. Agir pour arrêter les frais ! Agir pour que tous les pouvoirs ne soient pas concentrés entre les mains d’un parti de déconstruction nationale ! Agir pour que la légendaire urbanité des Sénégalais, leur commun vouloir de vie commune ayant défié le temps, ne soient pas vendangés à l’autel d’un ‘’Projet’’ fumeux dont on sait au moins qu’il n’augure rien de bon !

L’occasion en est donnée avec les échéances à venir, les prochaines élections législatives du 17 novembre 2024.

Aussi, la CDS cherchera-t-elle à bâtir un large rassemblement des forces de Gauche et lance, dans ce sens, un appel aux parties prenantes des conclusions des Assises de la Gauche plurielle.

La CDS appelle également à la constitution d’un grand Front Républicain sans exclusive pour faire face.

Il est parfaitement possible de ramener à leur juste place ceux-là qui, à coups de manipulation, de violence, de patriotisme allégué et de droiture usurpée, se sont fait élire en mars 2024.

Ensemble, confirmons l’adage selon lequel le pire ennemi des populistes est l’exercice du pouvoir !

                                                Dakar, le 15 septembre 2024   

La Conférence des Leaders           

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