La tension est retombée sur l’île de Gorée après la colère des habitants et du conseil municipal contre le non-versement de redevance sur les prix des tickets de transport par la chaloupe qui est gérée par le port de Dakar et qui a été empêchée d’accoster dimanche dernier.
Le directeur du PAD s’était, lui-même, déplacé à Gorée hier et un règlement a été trouvé mais la mairie de Gorée engage une autre bataille. Il s’agit de la gestion de la maison d’esclave qui est sous la responsabilité du ministère de la Culture. Le conseil municipal veut être impliqué.
« La culture étant une compétence transférée, Gorée étant classée patrimoine mondial dans sa globalité, la maison des esclaves y compris, il serait normal que nous soyons impliqués dans sa gestion. Que ça ne revienne pas uniquement au ministère de la Culture. A la limite, nous aurions même réclamé que ça soit géré directement par la collectivité territoriale comme dans toutes les mairies du monde, c’est la collectivité locale qui gère ces institutions-là », a déclaré, Me Augustin Senghor au micro de la Rfm.
Il a annoncé que l’Etat va construire des ouvrages de protection de l’île menacée par l’érosion côtière. « Une solution a été trouvée dans le cadre du programme Waca. Un programme de résilience côtière pour tout le Sénégal. Et le président de la République a tenu à mettre Gorée dans la liste des sites prioritaires. Il y a plusieurs milliards qui sont prévus pour créer un ouvrage de protection tout autour de l’île en commençant par l’école Mariam Ba qui va ceinturer toute l’île jusqu’à la mosquée », note Me Senghor.
Il faut noter que le Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a pour but d’aider les pays à harmoniser leur gestion des infrastructures et des ressources naturelles afin d’accroître leur résilience au changement climatique en général, et à l’érosion côtière et aux inondations en particulier.
Soyez le premier à commenter