Pour avoir une idée des ressources générées par le gaz naturel, la Commission Mines et Énergie doit auditionner BP, l’opérateur.
Quand on apprécie l’arrivée de recettes pétrolières et gazières dans un pays francophone en Afrique, on pense au Congo, au Cameroun, au Tchad, ou au Gabon. Surtout que Macky Sall aime bien le Gabon et le Congo. Le modèle de gouvernance pétrolière de ces pays ne marche pas: pas d’industrialisation, une économie d’importations. En plus, les rentes pétrolières sont confisquées par une oligarchie familiale. C’est aussi le cas du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Éviter ce modèle de gouvernance oligarchique du pétrole et du gaz n’est pas facile. Il est soutenu par les firmes des grands pays dominants et leurs États. Ce n’est pas un dîner de gala. Pour en sortir, il faut une élite politique nationaliste adossée à des institutions robustes.
BBY est un creuset de prédateurs au service d’intérêts étrangers et d’importateurs corrupteurs. Comment le gouvernement peut-il se vanter d’avoir versé dans un compte offshore 500 millions à DSK, sans contrat publié ? Comment le régime peut-il favoriser des flux financiers illicites de plus de 250 milliards par an?
La Commission Mines et Energie que j’ai toujours demandée, seule bonne chose de Macky Sall à l’AN qu’il considère comme l’annexe de son palais, doit se battre pour la gouvernance démocratique des ressources minérales. Elle doit pouvoir donner son avis sur les contrats des ressources minérales.
En attendant, elle doit auditionner BP, Kosmos, et Petrosen.
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