Des chercheurs évaluent l’exploitation de l’autoroute à péage. Il ressort de l’étude un manque de contrôle de l’Etat dans la gestion de l’infrastructure. Conséquence, beaucoup de charges qui ne profitent pas du tout aux usagers alors que le chiffre d’affaire enregistré par Eiffage en dix ans est de plus de 140 milliards de FCFA. L’étude recommande à l’Etat du Sénégal de prendre en main les investissements et de renforcer le contrôle en attendant la révision du contrat.
«Le problème est que la manière dont on a monté le dossier permet au Sénégal de gagner le minimum de ressources possibles parce que quand on a une entreprise, on a mis en place l’autoroute à péage, on attendait à avoir 107 milliards FCFA de chiffre d’affaire au bout de dix ans. Au bout de dix ans, on est à 143 milliards de chiffre d’affaire. Quand vous voyez l’impôt sur la société, à savoir quand une entreprise fait un bénéfice, les 30% appartuiennent à la communauté, à l’Etat, c’est la fiscalité que l’entreprise va payer. Avec ces 143 milliards de chiffre d’affaire, l’entreprise déclare 3,203 milliards FCFA. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de contrôle a priori et a posteriori de la stratégie de l’entreprise. Aujourd’hui, les entreprises font tout pour augmenter les charges pour payer le minimum de bénéfice possible…», a dit Khadim Bamba Diagne, économiste et fait partie de l’équipe qui a mené l’étude.
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