Jugé en flagrant délit après son arrestation pour « mission de chèque sur un compte clôturé et fraude au parrainage, en perspective des élections présidentielles du 25 février prochain, le candidat à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février, Thierno Cissé, a écopé d’une peine de « 6 mois ferme avec amende de 100.000 francs CFA ».
Le représentant du ministère public avait demandé au tribunal de déclarer le sieur Cissé « coupable des chefs de Mission de chèque sur un compte clôturé et fraude au parrainage ».
Il requiert « un an d’emprisonnement assorti d’une amende ferme de 100.000 FCFA pour la fraude, 6 mois ferme pour la mission de chèque ».
Pour sa défense, le prévenu fait une requête de liberté provisoire.
Lors des plaidoiries, le prévenu y est allé de ses confessions, les unes plus étonnantes que les autres, sans sourciller.
« Instruction m’a été donnée d’aller au conseil constitutionnel déposer des dossiers », a-t-il dit. « Avec neuf pièces que vous avez énumérées ?» « Qui vous a donné ses instructions », a interrogé le juge Samba Ndiaye ?
« Un être supérieur. Allah soubhana watallah », répond-t-il. Et de poursuivre : « sur le fond je n’avais pas besoin de déposer des documents pour participer. Mais sur la forme, il fallait le faire ».
« Vous êtes un faussaire. Vous vouliez être président de la République en étant faussaire ?», rajoute le juge. « Je vous le concède. Je ne suis ni un farceur, ni un faussaire. Le 28 Août 2023, j’ai fait une déclaration pour participer à l’élection présidentielle de 2024. Je ne jouais pas. J’ai exécuté jusqu’au bout. Je suis un responsable qui a voulu servir son pays. C’était mon intention », répond M. Cissé.
A son tour, le ministère public revient sur la question de la mission de chèque sur compte clôturé. « Mon dernier virement de salaire remonte d’il y a plusieurs mois », relève le prévenu.
Le parquet, piqué par cette réponse balance : «vous jouissez de toutes vos facultés mentales ? ». «Affirmatif ! Tout ce que j’ai fait dans ce dossier, il n’y a rien de farce. Tout était sérieux. Que vous le qualifiiez de farce, c’est votre opinion », fait-il savoir.
Le procureur lui demande « s’il dispose d’un électorat important» ? «Je ne cherche pas à savoir», répond encore Thierno Cissé.
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