France-Présidentielle d’avril 2022-Le Virus du Second Mandat : Faisons Payer Les Riches (Par Pathé Mbodje)

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Donné déjà vainqueur de la prochaine présidentielle dans un schéma désormais classique d’un duo avec Le Pen, et ceci malgré les crises, Emmanuel Macron a profité de la pandémie du coronavirus pour enfoncer le clou et faire tomber le mur de colère des populations : il  va faire payer les riches.

Au-delà de la densité physique avec la fermeture des établissements, de l’Université aux centres d’accueil aux  centres d’accueil pour personnes âgées,  il fallait une profondeur morale pour revenir sur trois ans d’un pouvoir solitaire coupé des populations. Le 12 février dernier, Emmanuel Macron à eu le nez creux avec  une expression qui en dit long : quoi qu’il en coûte. Ces quatre mots pour faire face à la pandémie du coronavirus jettent un pont avec toutes les forces socioprofessionnelles en lutte de survie contre le pouvoir ; l’expression promet donc d’inverser la croyance populaire d’un pouvoir prenant aux pauvres pour enrichir les déjà plus-que-riches.

Grâce à la crise, Emmanuel Macron adopte la position révolutionnaire que la France attend de lui depuis avril 2017 : faire payer les riches pour soulager le lourd fardeau des populations. Et il a su prendre l’attitude d’un État providence,  la bonne position, celle de celui capable de renverser la tendance : quoi qu’il en coûte, l’État va casser sa tirelire pour la santé et le bien-être des populations plongées dans la psychose. Ce fut un premier soulagement général…qui a vidé la poche du contribuable qui a dépensé sans compter, en attendant les promesses du président de faire passer à la caisse en travaillant moins, ce vers quoi court le Français moyen depuis trois ans.

Et, prudent, le chef de l’État laisse au peuple ses prérogatives lorsqu’il invite l’électeur à remplir toutes ses “prérogatives démocratiques ” en refusant d’interférer dans le calendrier républicain. Ce qui n’a rien changé au sort de sa formation politique. Heureusement que la nuit porte conseil et que le second tour, là où c’est nécessaire, permettra d’apprécier la magnanimité d’un pouvoir qui a démontré qu’il était  possible de débourser près de trois cents milliards pour pouvoir regarder les Français dans le blanc des yeux.

Cette entrée en campagne était plus réussie que l’adresse du lundi 16 mars : s’il a été suivi par près de 28 millions de citoyens inquiets de leur devenir immédiat face au dédoublement des cas d’attaque au coronavirus tous les trois jours, Emmanuel Macron s’est fait plus politique en passant vingt de circonvolutions autour d’un vocable de onze lettres qu’il n’a jamais nommé. Là est apparue la véritable nature.

 « Nous avons dévalisé la Banque » ; cette expression du premier chapitre d’un livre paru au lendemain de l’élection du président français symbolisait le syndrome Morsi de populations regrettant leur geste au lendemain de l’élection de 2017La présidence Macron est en effet perçu comme prenant aux pauvres pour conforter les riches. Même si la littérature à ce sujet manque d’équilibre («Le grand manipulateur» de l’inévitable et omniprésent Marc Endeweld ou «Le Crépuscule de Macron» de Juan Branco), les crises au lendemain d’avril 2017 suggèrent un abîme entre la France d’en haut et celle d’en bas et le combat de tout un peuple contre celui qu’il définit comme un imposteur : les différents discours du président français adressés  à la nation depuis décembre 2018 symbolisent tous les « grands déchirements» qui justifiaient «une colère venue de loin». Tiens, on dirait du déjà entendu sous Tonton avec cette « crise de langueur» réduite par la distance en «longueur».

Pire, les événements n’ont pas permis de renverser la tendance générale, ni avec l’affaire Benalla, ni, et c’est encore assez notable, avec le recours récent au 49.3 qui fixe la rupture définitive avec le monde du travail. Heureusement, le coronavirus est passé par là pour remettre les compteurs à zéro.

 Mais Emmanuel Macron a pu faire face, quoi qu’il en coûte !

On entend presque Arlette Laguiller : “Travailleurs, travailleuses, on vous ment”.

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Les Français seront appelés à aller voter en avril 2022, pour élire le ou la futur(e) président(e) de la République. Le premier tour sera organisé le vendredi 8 avril et le second tour se déroulera le samedi 23 avril. Cette échéance mettra fin au premier mandat présidentiel d’Emmanuel Macron, élu le 7 mai 2017 jusqu’au 13 mai 2022.

Liste de sondages sur la prochaine élection présidentielle …

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