Une bonne nouvelle pour Michel Platini. Accusé “d’escroquerie, de gestion déloyale, d’abus de confiance, et de faux dans les titres” par rapport à un versement de la FIFA de 1,8 million d’euros, l’ancien président de l’UEFA a été officiellement acquitté par le tribunal pénal fédéral de Bellinzone ce vendredi.
« Un tribunal neutre a enfin constaté qu’aucun délit n’avait été commis dans cette affaire. Mon client est complètement blanchi et soulagé en conséquence », a commenté Maître Dominic Nellen, l’avocat de Michel Platini. De son côté, l’ex-capitaine des Bleus s’est réjoui dans un court communiqué d’avoir « gagné un premier match », tout en faisant une nouvelle fois allusion à une manipulation politico-judiciaire destinée à l’écarter du pouvoir : « Dans cette affaire, il y a des coupables qui n’ont pas comparu au cours de ce procès. Qu’ils comptent sur moi, nous nous retrouverons. »
Le même verdict a d’ailleurs été prononcé pour l’ex-patron de la FIFA Sepp Blatter. Malgré les réquisitions du parquet, qui avait demandé mi-juin respectivement un an et huit mois de prison avec sursis pour les deux hommes, la justice suisse n’a donc prononcé aucune condamnation dans ce dossier. Reste désormais à connaître les intentions de Platini, qui a toujours clamé son innocence, pour la suite de sa carrière.
« Doute » suffisant pour acquitter
Dans ses réquisitions, le procureur Thomas Hildbrand avait souligné la contradiction avec le contrat de 1999, le contraste avec les pratiques habituelles de l’instance et plus généralement celles du monde du travail, et il a surtout exhumé des rapports d’audit de la FIFA. Même si l’organisation de Zurich avait payé un million de francs suisses à Platini dès 1999, elle aurait encore eu « plus de 21 millions de francs de trésorerie », des réserves montées à 327 millions en 2002, a rappelé le magistrat.
Mais le tribunal a estimé que l’escroquerie n’était « pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude », appliquant donc le principe général de droit pénal selon lequel « le doute doit profiter aux accusés. » La défense avait par ailleurs souligné dans sa plaidoirie l’absence de mobile clair de Sepp Blatter, auquel cette affaire n’a pas rapporté un centime.
L’Equipe & Maxifoot
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