Le juge libanais chargé de l’enquête sur l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth en août dernier a également décidé d’inculpé trois autres ministres. L’explosion avait fait 200 morts cet été.
Chacun se souvient de ces images de désolation d’un Beyrouth ravagé par l’explosion d’un entrepôt sur le port de la ville. Le jour-même, le 4 août, alors que le nombre de morts ne cesse de monter, le Premier ministre promet à son peuple que les responsables de cette tragédie en paieront le prix.
Rapidement, les causes de l’explosion sont annalysées. L’entreprôt en question contenait du nitrate d’amonium depuis des années, sans prise de précaution particulière. La colère des Libanais se tourne rapidement vers la classe politique accusée d’avoir laissé une telle catastrophe arriver.
Face aux manifestants, plusieurs ministres démissionnent. Finalement, c’est tout le gouvernement d’Hassan Diab qui quitte le pouvoir, lui compris. Il se dit alors prêt à rendre des comptes et pointe du doigt un système de corruption plus grand que l’État dont les mains sont liées.
Enfin cerise sur le gateau, les Libanais aprennent rapidement que les responsables de la sécurité du pays avaient prévenu plusieurs semaines avant la catastrophe le Premier ministre et le président libanais du risque de conserver les 750 tonnes de nitrate d’ammonium au coeur de la capitale. Aujourd’hui la décision d’inculper Hassan Diab vient donc confirmer les raisons de la colère de la population libanaise qui demande justice.
RFI
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