C’est toujours un déchirement pour une famille de perde un de ses fils et, pas des moindres. Les instances compétentes de l’Alliance pour la République (APR) ont été amenées, malgré elles, à exclure de notre formation politique Monsieur Moustapha Diakhaté.
La discipline de parti, qui impose un monolithisme de ses membres et sympathisants est nourrie, en amont, par le principe du contradictoire, qui admet une différence de points de vue. Mais en dernier ressort, la ligne du parti agrège toutes les sensibilités de cette formation politique et ne peut donc, in fine, souffrir d’aucune contestation de la part de ses membres. Telle a toujours été la trame de fond qui a guidé l’APR qui, aujourd’hui, dans la grande coalition de la majorité présidentielle, écoute et travaille avec des formations politiques de sensibilités différentes.
Il a, en effet, été donné à Monsieur Moustapha Diakhaté, plusieurs occasions d’exprimer son point de vue sur le fonctionnement de notre parti. La forme n’a pas toujours convenu mais il a constamment pu trouver attention et compréhension auprès des plus hauts responsables.
Toutefois, quand les fondements d’un dialogue sont rompus, quand les perspectives d’un échange constructif et même d’une réconciliation sont jetées aux orties, voire annihilées, il convient d’agir et d’agir dans la douleur parce que cette douleur restaure.
L’exclusion de Monsieur Diakhaté s’imposait et nous la soutenons pleinement. Elle n’est point une entorse à la démocratie interne de notre parti, mais une alerte à celles et ceux qui n’ont plus l’intelligence des situations et qui ont perdu de vue les priorités des sénégalais.
L’on ne saurait accepter un courant dans notre parti. Nous avons ardemment œuvré à en faire ce qu’il est, à définir ses espaces d’échanges et de réflexion qui n’ont jamais été clos. Le courage politique commande de s’assumer. C’est pourquoi la finesse et la responsabilité politiques auraient pu conduire Monsieur Diakhaté à reconnaître son choix de s’écarter délibérément de la trajectoire du parti et à en tirer de lui-même toutes les conséquences de droit. Hélas !
En ce qui nous concerne, nous ne perdons pas de vue que la politique est un perpétuel compromis et non la compromission. C’est pourquoi, fidèle aux valeurs qui ont toujours guidé notre action, nous appelons l’ensemble de nos camarades à resserrer les rangs pour amplifier la dynamique de transformation profonde de notre pays engagée depuis 2012. Elles sont nombreuses les préoccupations de nos compatriotes et le baromètre de ce nouveau mandat a été placé très haut. Notre seule et unique préoccupation demeure la satisfaction des attentes légitimes de nos compatriotes.
Moïse SARR
Responsable politique APR
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