États-Unis : Joe Biden attaque Donald Trump dans son premier discours d’ex-président

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Joe Biden s’est livré mardi 15 avril à une attaque en règle de son successeur Donald Trump dans son premier discours public depuis qu’il a quitté la Maison Blanche, le 20 janvier dernier. Depuis Chicago, l’ancien président américain a défendu les aides sociales lors d’une conférence consacrée à la Sécurité sociale.

Il était parti en disant aux Américains de se méfier de ce qu’il appelle le complexe techno-industriel. Joe Biden, la voix toujours aussi faible malgré trois mois de silence, a repris les choses où il les avait laissées. « Voyez ce qu’il s’est passé. Cela ne fait pas encore 100 jours et cette nouvelle administration a fait tant de dégâts et tant de destruction », a dénoncé l’ex-président.

Devant une assemblée de défenseurs des Américains en invalidité, il a accusé la majorité actuelle et ses soutiens de vouloir prendre aux pauvres pour donner aux riches, en s’attaquant aux aides sociales, notamment à la Sécurité sociale, agence fédérale notamment chargée de distribuer les retraites publiques ou les pensions d’invalidité à 68 millions de bénéficiaires.

« Ils attaquent la Sécurité sociale à coups de hache, licenciant 7 000 fonctionnaires, y compris les plus chevronnés. Ils s’apprêtent à en pousser des milliers d’autres vers la porte », a dénoncé l’ancien chef d’État. « Ils veulent les casser, pour pouvoir les voler. Et pourquoi veulent-ils les voler ?  Ils veulent utiliser l’argent pour prolonger les crédits d’impôts pour les milliardaires et les grandes entreprises. Ils veulent rendre permanentes les baisses d’impôt de 2017, qui bénéficient dans leur immense majorité aux Américains les plus riches et aux grands groupes. Et cela va coûter 5 000 milliards de dollars. Et où vont-ils trouver ces 5 000 milliards de dollars ? Ils vont creuser les déficits et ils vont chercher l’argent ailleurs : dans les aides sociales », a ajouté Joe Biden.

Un discours d’une vingtaine de minutes

« La Sécurité sociale mérite d’être protégée pour le bien de la nation tout entière », a-t-il défendu. « Il ne s’agit pas seulement de pensions de retraite. Il s’agit d’honorer un lien de confiance fondamental entre l’État et le peuple ».

En février, l’administration Trump a nommé temporairement un « expert anti-fraude » à la tête de la Sécurité sociale. Elon Musk, chargé par Donald Trump d’une cure d’amaigrissement de l’État fédéral, affirme que de nombreuses fraudes minent le fonctionnement de la Sécurité sociale, avec notamment plusieurs millions de bénéficiaires âgés de plus de cent ans, sans avancer de données détaillées et publiques.

Pendant son intervention d’une vingtaine de minutes, Joe Biden a volontiers repris les accents et les slogans de sa campagne avant qu’il ne doive jeter l’éponge. En posant notamment plusieurs fois la question au sujet des républicains : pour qui se prennent-ils ? « Tout cela est arrivé si vite, c’est à couper le souffle », a-t-il ajouté, dans un discours parsemé de pointes d’humour, mais aussi de quelques moments de flottement. Joe Biden a par exemple bafouillé sur certaines phrases ou peiné à arriver au bout d’anecdotes, conclues avant la fin par un « Bref ».

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump, souvent prompt à se moquer de son ancien adversaire à la présidentielle, a republié l’extrait de l’une de ces tirades inachevées, sans ajouter de commentaire à l’écrit.

RFI & AFP

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