Doudou Ndir : « on a vu certaines pratiques qui ne nous rassurent pas »

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Dans le cadre de la révision des listes électorales, le Président de la CENA a effectué, ce vendredi, une tournée d’inspection auprès de certaines commissions administratives installées dans les départements de Dakar, Pikine et Keur Massar.

Doudou Ndir puisque c’est de lui qu’il s’agit a saisi l’occasion pour échanger avec les membres des commissions administratives. Le président de la CENA a commencé par rappeler que le Sénégal se dirige vers un rendez-vous électoral le 23 janvier 2022 qui va s’atteler à nommer des maires et des conseillers départementaux. « Le premier acte c’est de mettre en place un fichier électoral. Et pour mettre en place un fichier électoral il faut mettre en place des commissions d’inscriptions.

Des commissions administratives qui vont donc connaître des mouvements. Il n’y aura pas seulement des inscriptions. Il y aura des changements, des radiations, entre autres, et c’est dans ce cadre-là que nous sommes ici parce que traditionnellement nous nous déplaçons à chaque rendez-vous électoral pour visiter les commissions administratives », a-t-il dit. Poursuivant sa déclaration, Doudou Ndir a soutenu que les problèmes qu’ils ont notés ne sont pas véritablement des problèmes qui peuvent les alarmer.

« La CENA ne peut pas s’impliquer dans des querelles partisanes »

« Nous avons noté d’abord la présence des partis politiques. Nous avons toujours souhaité que les partis politiques soient représentés au sein d’une commission administrative. C’est là que le contrôle peut se faire sur place et sur pièce en présence des membres de la CENA, des représentants des maires. Et ainsi les inscriptions peuvent être enregistrées dans des conditions qui en garantissent et à la fois la fiabilité et la transparence », a dit le président de la CENA.

Avant de poursuivre : « nous avons visité 6 commissions administratives voire 7. A Dakar, à Pikine et à Keur Massar. Ce n’est pas un hasard de terminer par Keur Massar parce que le département de Keur Massar vient d’être mis dans le calendrier républicain. Et bien entendu, nous avons créé immédiatement une commission électorale départementale au demeurant. Cela s’est fait dans des conditions très rapides ».

La réalité, renseigne-t-il, est que les commissions administratives qu’ils ont eu à visiter ne leur ont pas exposé de véritables problèmes. « Un seul problème est revenu et c’est le problème des certificats de résidence. Mais en réalité, ce problème dans une certaine mesure est géré par les commissions avec l’appui des autorités administratives présentes. A notre avis, nous aurons peut-être à faire une évaluation à la fin des commissions administratives.

« Le problème des certificats de résidence ne doit pas polluer l’atmosphère »

En d’autre avis, il ne faudrait pas que ce problème soit un problème qui pollue l’atmosphère. Il faudrait le gérer avec beaucoup de responsabilités. Et peut-être tenir compte de la sensibilité de ce problème qui est un problème qui met en scène des querelles partisanes dans lesquelles la CENA ne peut pas s’impliquer.

Sur une question de savoir est-ce qu’il yca un problème majeur dans les régions ? Le président de la CENA a rétorqué qu’ils attendent les rapports des autres CEDA qui y sont implantées. « Mais aujourd’hui, je commence par les CEDA de Dakar, de Pikine et de Keur Massar. Pour répondre à votre question, je n’ai pas noté de problème majeur. Donc, au niveau national on fera des évaluations. Parce qu’on ne peut pas à partir de quelques commissions administratives faire une évaluation et tirer des conclusions. Nous attendons les remontées des autres CEDA (46 Ceda que compte le Sénégal) et à partir de ce moment-là, une fois la période contentieuse dépassée, le fichier consolidé on pourra se faire une idée beaucoup plus précise », a-t-il aussi déclaré.

Revenant sur les certificats de résidence, il indique « on nous a parlé des certificats de résidence à travers toutes les commissions administratives que nous avons visitées. Au sein de certaines commissions administratives les problèmes sont gérés. Dans d’autres, les problèmes s’exacerbent. Parce qu’au niveau de Pikine et au niveau de Yeumbeul, on a eu vent de certaines pratiques qui ne sont pas de nature à nous rassurer et qui mettent en scène des divergences de point de vue de compréhension de la nature du certificat de résidence, d’incompréhension par rapport à la personnalité qui doit le signer, d’incompréhension par rapport au certificat de domicile et d’autres problèmes de rétention même de discrimination dans la distribution des certificats de résidence.

Ce sont des problèmes qui peuvent nous inquiéter mais il y a des périodes contentieuses qui seront ouvertes et qui permettront éventuellement à ceux qui sont sur les listes électorales de porter des contestations devant les juridictions pour remettre en cause certaines inscriptions ».

Cheikh Moussa SARR

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