Dans un entretien qu’elle a accordé au journal Le Quotidien, la parlementaire, Adji Mergane Kanouté a salué la distribution des vivres pour les populations. Toutefois, elle a déploré la lenteur constatée dans cette distribution.
«Les mesures de restriction ne pouvaient être prises sans mesures d’accompagnement. Et c’est dans ce sens que le chef de l’Etat a annoncé un Programme de résilience économique et sociale pour soutenir les ménages et les entreprises. C’est ainsi qu’il a été dégagé une enveloppe de 69 milliards de F Cfa pour aider les ménages vulnérables à faire face aux effets du Covid-19. Le gouvernement a donc décidé de distribuer des kits alimentaires aux plus nécessiteux», a campé la présidente de l’Union pour le développement du Sénégal.
«Cependant, il faut déplorer les lenteurs dans la distribution des vivres en soutien aux ménages. Même si nous avons noté qu’il y a de la transparence et de l’équité dans le choix des bénéficiaires parce que les comités de suivi installés dans les quartiers ont été inclusifs », a-t-elle noté.
La parlementaire a loué les mesures d’assouplissements dans les restrictions de l’état d’urgence. «D’abord, il faut dire que les mesures d’assouplissement prises par le chef de l’Etat sont opportunes. Nous devons admettre que toutes les activités ne peuvent continuer de fonctionner au ralenti et que cela n’ait pas des conséquences sur notre économie, sur notre vie quotidienne. Qui plus est une grande partie des Sénégalais, jeunes et femmes, sont plus dans l’économie informelle… », souligne-t-elle. Pour elle, «c’est un choix cornélien qui s’impose au Sénégalais lambda qui est entre “rester chez soi” et “risquer de ne pas subvenir aux besoins essentiels de la famille”.
«C’est sous ce rapport que les mesures d’allègement des restrictions me semblent pertinentes. Et d’ailleurs, c’est ce que souhaitaient tous ceux-là qui ne peuvent avoir un kopeck dans la journée s’ils restent à la maison. C’est dire que ces décisions révèlent à suffisance que le citoyen sénégalais a pris l’engagement de rester actif pour assurer la dépense quotidienne tout en veillant scrupuleusement sur sa santé et celle de ses proches en respectant les mesures sanitaires édictées », explique Adji Mergane Kanouté. A l’en croire, le chef de l’Etat ne peut pas se réveiller et décréter, sans raisons valables et sans avis d’experts, de telles mesures.
Par ailleurs, la Secrétaire exécutive de la Plateforme Femmes debout est revenue sur le travail que sa structure est en train d’abattre sur la campagne de sensibilisation sur le Covid-19 ?
«La plateforme Femmes debout est toujours debout et sur le terrain pour accompagner les autorités sanitaires dans leur politique de sensibilisation mais aussi de distribution de masques dans les marchés, relève-t-elle, soutenant que les femmes sont les plus touchées et exposées à la pandémie car évoluant particulièrement dans le secteur informel ».
Et c’est la raison selon elle qui a dicté sa plateforme « à les accompagner, à les assister et surtout à les sensibiliser sur les gestes-barrières ». «C’est dans cette optique que nous avons été au marché Castors, aux deux marchés de Liberté 6 et au marché de Keur Massar et à chaque étape avec la collaboration bien évidemment des maires des communes concernées. Nous distribuons généralement 1000 masques. Et la particularité de cette plateforme c’est qu’elle est constituée de femmes parlementaires, de la Société civile comme le Cosef, l’Onp, l’Afao, la Croix-Rouge, entre autres, mais aussi de personnalités remarquables comme la présidente de la plateforme, l’ancienne ministre et parlementaire, Haoua Dia Thiam. Nous nous cotisons pour la production de masques réutilisables et confectionnés par la main d’œuvre locale dans le respect des normes. C’est aussi une façon de soutenir ces jeunes et femmes qui sont touchés par les effets socio-économiques du Covid-19», précise la présidente de l’UDS/A.
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