Disparition de ses deux ressortissants à la frontière : La Mauritanie en colère contre le Mali

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Tensions entre la Mauritanie et le Mali, suite à la disparition d’éleveurs mauritaniens en territoire malien. Plusieurs dizaines de Mauritaniens sont portés disparus depuis près de trois jours. Des sources locales affirment qu’ils auraient été tués par des soldats maliens, des accusations qui n’ont pour l’heure pas été confirmées. Cela fait plusieurs semaines que la région frontalière entre les deux pays connait un regain de violence.

Les autorités mauritaniennes sont en colère. Dans un communiqué publié mardi après-midi, le ministère des Affaires étrangères accuse l’armée malienne « de crimes récurrents contre ses ressortissants ». Dans son communiqué, le ministère affirme par ailleurs que la vie de ses concitoyens restera au dessus de toute autre considération, alors que les autorités maliennes ont entrepris un rapprochement avec Nouakchott, suite à l’embargo imposé par la Cédéao.

Quelques heures plus tôt, son secrétaire général recevait l’ambassadeur malien. « Nous appelons vos autorités à Bamako, et elles ne décrochent même pas », s’est emporté ce dernier au cours de l’entretien, selon une source diplomatique à Nouakchott.

Lundi soir déjà, le ministère de l’Intérieur avait fait part de son inquiétude, et promis de faire toute la lumière sur le sort des disparus.

Troisième incident du même type en deux mois

Plusieurs dizaines de personnes ont aussi manifesté ce mardi après-midi devant le ministère de l’Intérieur mauritanien. Des pancartes dénonçaient « les agressions de l’armée malienne ».

C’est le troisième incident sécuritaire qui touche des ressortissants mauritaniens au Mali, en deux mois. Samedi, deux commerçants ont été blessés par balle alors qu’ils rentraient à Abel Bagrou, localité frontalière. Le 17 janvier, les corps de sept éleveurs avaient été retrouvés près du village malien de Nara. Après protestation de Nouakchott, les autorités maliennes avaient promis une enquête sur cet événement, mais assuraient que rien ne permettait d’incriminer leurs forces armées. Aucun élément de ces investigations n’a encore été rendu public.

RFI

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