Dette aux écoles privéesd’enseignement Supérieur : Vers une suspension des cours

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Les propriétaires des établissements d’enseignement supérieur sont manifestement au bout du rouleau. Face à la presse hier, leur porte-parole et coordinateur Jean marie sène n’y est pas allé par quatre chemins. Il demande à l’etat de payer la dette de 16 milliards Fcfa qu’il leur doit ou ils seront obligés de suspendre les cours pour les étudiants concernés.

Au moment où l’Etat cherche des moyens de résorber le chômage endémique des jeunes, visiblement une autre bombe sociale le guette avec les établissements privés d’enseignement supérieur. Face aux difficultés du gouvernement de payer la dette d’environ 16 milliards, le Cadre Unitaire des Ecoles Privées du Sénégal, par le biais de son coordonnateur Jean Marie Sène, trouve que la situation n’est plus tenable et prévient :

‘’De manière naturelle, dans les établissements d’enseignement privé, quand un étudiant ne paie pas, on a la possibilité de l’empêcher d’aller dans les salles de cours, ce que nous n’avons pas fait jusqu’à présent. On a la possibilité aussi, une fois qu’il a fini, de retenir ses attestations.

L’Etat nous a envoyé des étudiants sans payer, c’est une arme que nous pouvons utiliser pour rentrer dans nos fonds.‘’ Et M. Sène d’ajouter sans langue de bois : ‘’Et on pourrait aller jusqu’à la suspension des cours. Nous ne voulons pas en arriver à ce stade et que les étudiants soient jetés en pâture.’’

Soutenus par ces derniers qui étaient nombreux dans la salle Danielle Brotier où se tenait la conférence de presse, le porte-parole des administrateurs des établissements privés a estimé qu’ils seront obligés d’arrêter car ne pouvant plus fonctionner.

« 16 milliards, c’est le chiffre annoncé pour le moment de ce que l’Etat nous doit par rapport à la dette des étudiants qui sont orientés chez nous et pour lesquels les paiements n’ont pas été faits depuis 2018-2019 », renchérit-il.

Il rappelle dans la foulée que le contrat qui a été signé au départ avec l’Etat était un moyen pour les écoles d’enseignement supérieur d’augmenter la qualité, de mettre en place des infrastructures et de créer des emplois. Mais à l’arrivée, regrette M. Sène qui représente l’UCAO, on s’est rendu compte que l’Etat nous envoyait des étudiants qu’on a formés en respectant les standards, sans qu’il nous paie en retour.

« On a bien vu que depuis 2012, il n’y a pas eu trop de problèmes au niveau des campus universitaires parce que le trop-plein était déversé dans les établissements d’enseignement privé et les étudiants arrivaient à faire leur formation sans trop de difficultés‘’, fait-il remarquer non sans indiquer que le programme a déstabilisé considérablement le fonctionnement des établissements privés.
L’AS

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