Démantelé par la Police : Le groupe “commando de Pastef prévoyait des attentats”

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La Sûreté urbaine de Dakar a mis hors d’état de nuire un groupe d’individus se faisant appeler « commando de Pastef » dirigé par deux anciens militaires dont un gendarme.

Selon le journal Enquête qui donne l’information dans sa parution du jour, ce groupe était en train de « planifier des violences et avait fabriqué des cocktails molotov, des fumigènes et des explosifs qu’ils remettaient à des jeunes à charge pour ces derniers de s’attaquer aux stations d’essence Total, aux supermarchés Auchan, aux bus de Dakar Dem dikk et à des biens publics ».

Le journal indique qu’ils prévoyaient également de « s’attaquer aux installations du BRT, du TER afin de créer une situation insurrectionnelle.

Se basant sur des alertes des services de renseignement, les limiers de la Sûreté urbaine avaient commencé à les filer afin de connaitre leurs moindres mouvements ainsi que les plans qu’ils prévoyaient de dérouler dans la région de Dakar.

Le groupe était dirigé par un nommé Kaba Diakité, tenancier d’un hôtel situé en face du stade des Parcelles assainies. Il y a aussi un ancien militaire du bataillon des commandos, Famara Mané alias Nianthio, dont le rôle était de « confectionner les engins explosifs et autres cocktails Molotov. Il était assisté, selon les informations du journal, d’un individu ayant effectué son service militaire et ayant officié comme gendarme.

Selon les enquêteurs, le groupe avait déjà fini de collecter des informations sur certains magistrats notamment le juge Maham Diallo, le doyen des juges près le tribunal hors classe de Dakar et qui a dirigé l’instruction de l’affaire de viols et menaces de mort qui oppose Sonko à Adji Sarr.

L’exploitation des téléphones des personnes incriminées a permis aux policiers d’y découvrir « des images et vidéos compromettantes sur les cibles et leurs déplacements », renseignent les sources du journal.

Avant qu’ils ne mettent à exécution leurs plans, la Sûreté urbaine a procédé à l’interpellation de Kaba Diakité et Famara Mané. Et en exploitant leurs téléphones il a été noté qu’ils avaient préparé 45 cocktails molotov qui devaient être remis à un nommé Abdou Sané chargé d’acheminer le carburant nécessaire à la confection des explosifs.

Selon toute vraisemblance, ils comptaient jouer leur partition le 30 mars lors du procès en diffamation de Sonko contre Mame Mbaye Niang. Ils avaient prévu d’utiliser les explosifs contre les biens publics et les forces de défense et de sécurité.

En plus de Modou Sané, les policiers ont aussi interpelé Pape Baba Mbow et Abdou Karim Bèye. Ils étaient en train d’exécuter les instructions de leurs chefs de groupe dans le département de Rufisque.

D’autres individus proches du « commando de Pastef » sont activement recherchés. Cette vague d’arrestations est similaire à celle qui avait eu lieu quand le groupe appelé « Force spéciale » avait été démantelé le 17 juin dernier, à la veille de la manifestation de la coalition de l’opposition, Yewwi askan wi, le 8 juin dernier, rappelle le journal.

Toujours en détention, au nombre de dix, ils ont été mis en examen par le juge du 2e cabinet pour « complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en vue d’organiser des bandes en leur fournissant des armes, des munitions dans le but de s’attaquer à la force publique, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de compromettre la sécurité publique et détention illégale d’armes à feu et autres infractions.

Parmi eux, cite le journal Enquête, Aliou dit Dounkhaf, Ousmane Doiuf, Yaya Cissé, Khadim Ndiaye ; Awa Dia dite Nadine, Babacar Ba, Ousseynou Seck alias Akhénaton et Max Kiluminati.

Selon le journal, les deux derniers résident actuellement en Europe. Et pour mettre la main sur eux, l’Etat du Sénégal a saisi Interpol.

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