Depuis l’annonce de la Grande coalition de l’opposition entre Sonko, Karim et Khalifa, le Landerneau politique est en pleine ébullition.
Et, comme le révélait senegalactu hier, l’opposition est en pleine implosion suite à la réunion mouvementée chez Sonko où beaucoup de leaders ont brillé par leur absence.
De ce fait, Thierno Bocoum fut l’un des premiers à tirer sur cette” alliance calculée”. Plus tard, C’est Massaly qui enfonce le clou. De même, Bougane et Babacar Diop n’y ont pas allé par quatre chemins pour asséner leur vérité.
Dans la foulée, c’est la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Bëg de Cheikh Tidiane Dièye qui monte au créneau pour appeler au cessez-le-feu.
Un cador de l’opposition, sous le sceau de l’anonymat révèle à Senegalactu que Khalifa Sall et Ousmane Sonko ont une grande responsabilité dans cette crise que traverse l’opposition actuellement.
“Khalifa et SONKO ont une grosse responsabilité dans l’éclatement de l’opposition”, a-t-il indiqué à Senegalactu.
Maintenant, pourquoi des gens de l’opposition s’attaquent-ils à cette coalition ? Cette coalition est-elle contre-nature vu les gens qui la composent ? En effet, Ousmane Sonko déclarait urbi et orbi qu’il était un produit anti système. Donc, pourquoi s’allier avec Khalifa du PS, Karim du PDS , qui sont ” les fils du Système”?
D’ailleurs, il y a cinq ans quand Karim Wade essayait de le joindre pour une coalition, Sonko avait refusé de prendre son appel en arguant l’argument du “système”.
“Notre option politique, tout le monde le sait, nous avons un problème systémique extrêmement profond et que lui même est un produit désormais un leader dans ce système là”, avait martelé Sonko à l’endroit de Wade fils.
En outre, il faut rappeler que Sonko avait tenu des propos similaires à l’endroit de son Père Me Wade, qu’il considérait l’une des figures de proue du Système qui a détruit le Sénégal.
Très en verve en ce moment, il avait appelé à les fusiller à cause des dégâts qu’ils ont causé.
En gros, le Patron de Pastef est rattrapé par la Var sur ses propos passés.
Par conséquent, en s’alliant avec des “Leaders” du Système, Sonko devient-il un “Nouveau Leader” du Système (sic) ?
Donnons nos langues au chat.
Hormis son rapport avec le PDS de Karim Wade, la même question peut être posée par son rapport avec Khalifa Sall, un pur produit du Système car étant issu des rangs socialistes.
N’est ce pas SONKO, a toujours déploré le fait que le PS a mis à genoux le pays lors de ses quarante ans de pouvoir ?
Selon ses dires, le PS demeure un membre fondateur du Système.
Et selon notre Doyen Madiambal Diagne, Khalifa Sall sera perdant à tous les coups en nouant une alliance avec Sonko.
“Mais qui gagne quoi dans la perspective d’une alliance entre Khalifa Ababacar Sall et Ousmane Sonko, qui apparaît manifestement comme un jeu de dupes ?
Khalifa Sall va travailler pour les autres.
En nouant une alliance politique avec Ousmane Sonko, Khalifa Sall renonce à toute ambition politique, on peut même dire qu’il va, de fait, enterrer sa carrière politique. Il se mettrait dans une posture de se ranger derrière le leader de Pastef pour la prochaine élection présidentielle de 2024. Khalifa Sall saborderait toute possibilité de retrouvailles avec la majorité parlementaire, dirigée par le camp de Benno bokk yaakaar (Bby), alors que seule une loi d’amnistie pourrait le faire revenir dans le jeu politique, après sa condamnation pénale pour des actes de prévarications de deniers publics commis à la mairie de Dakar.
C’est un truisme que de dire qu’on ne voit pas le camp de Bby s’empresser d’adopter une loi d’amnistie qui remettrait dans le jeu politique un adversaire politique d’envergure”, a tranché Madiambal dans une de ses chroniques.
En définitive, Une coalition entre Sonko, Karim et Khalifa relève d’une roublardise entre “trois produits du système” et que tôt ou tard cela risque d’amener une implosion au niveau de l’opposition avec des querelles de positionnement, mais aussi de problèmes d’ego qui pourraient surgir à tout moment.
Finalement, cette coalition contre nature risque inéluctablement de sonner le glas d’une opposition en manque de leadership avéré de la trempe d’un Me Wade.
Par Seydina Seck
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