Crise ukrainienne : Ce que le Sénégal et l’Afrique vont perdre

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L’économiste Demba Moussa Dembélé se veut clair. Pour lui, la guerre russo-ukrainienne va coûter cher au Sénégal mais aussi à l’Afrique à cause de son impact sur beaucoup de produits comme le gaz, le blé…

“Les risques sont de plusieurs ordres. D’abord, il y a les énormes pressions des pays occidentaux pour que le Sénégal et les autres pays africains s’alignent sur leurs positions contre la Russie. Ces pressions sont parfois accompagnées de véritables chantages, comme la réduction, voire la suspension, de « l’aide » économique ou financière! Donc, le deuxième risque est d’ordre économique  et financier, avec les menaces de remise en cause des promesses « d’aide » par l’Union européenne et les Etats-Unis.

Il faut se souvenir que l’Union africaine et l’Union européenne avaient organisé un Sommet à Bruxelles les 17 et 18 février dernier. Au cours de ce Sommet, on a beaucoup parlé d’un soi-disant «  New Deal » entre les deux continents! La guerre en Ukraine va certainement sonner le glas de la plupart des promesses contenues dans ce prétendu « New Deal ». Les aides matérielles et financières fournies à l’Ukraine dans son effort de guerre et les énormes sommes mobilisées pour faire face aux de millions de réfugiés ukrainiens seront des prétextes très commodes pour l’UE pour revenir sur ses promesses à l’égard de l’Afrique ! 

 Enfin, le Sénégal court le risque de manquer de certains produits essentiels, compte tenu de sa dépendance alimentaire. Qui dit pénuries, dit des prix hors de contrôle. Si le conflit actuel devait durer, ce risque est bien réel pour le Sénégal et la plupart des pays africains”.

A son avis, la priorité du Sénégal, c’est d’assurer un approvisionnement correct des produits de première nécessité, tels que les produits alimentaires et autres. Surtout pendant cette période de Ramadan et de Carême. En outre, le gouvernement doit s’assurer que les prix de ces produits restent stables, en dépit de l’inflation importée. Pour cela, le gouvernement sera obligé de subventionner certains de ces produits et veiller au respect des prix homologués par les commerçants. Le gouvernement dit avoir renoncé à quelque 60 milliards de francs CFA pour éviter la flambée des prix. Mais les populations continuent de se plaindre de la cherté de plusieurs produits de grande consommation. 

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