Le sociologue et analyste politique, Dr Abdou Khadr Sanogo semble connaître les raisons pour lesquelles le pouvoir a rejeté la proposition de loi sur la criminalisation de l’homosexualité. « J’ai l’impression que l’Etat n’a pas voulu reculer parce qu’il n’a pas voulu paraitre très faible devant la pression de l’opposition », a-t-il soutenu, estimant qu’on ne fait pas des injonctions à un Etat.
« On ne dit pas à un Etat de force eu de gré vous allez voter cette loi. Si vous dites cela à des députés, à un pouvoir, souvent ils peuvent être touchés au niveau de leur ego », a-t-il soutenu. Et de poursuivre dans les colonnes de Walfquotidien: « je suis convaincu que même si l’Etat avait reculé dans ce contexte électoral par rapport à cette question, l’opposition allait encore mettre encore un autre argument sur la table comme un élément de pression ».
Pour lui, c’est de bonne guerre parce que « quand on a un adversaire politique et qu’on a l’impression qu’on est en train de le fragiliser, quand on peut foncer, on ne va pas hésiter ».
Dr Sanogo souligne que l’opposition voulait juste mettre gêner le pouvoir parce qu’elle savait que cette proposition ne passerait pas. « En politique, toutes les armes conventionnelles sont légales pour pouvoir affaiblir ou mettre mal à l’aise son adversaire. Mais, moi je suis convaincu qu’ils savaient nettement que cette loi n’allait pas passer. Mais, ils ont
voulu l’utiliser pour un peu, jeter le discrédit et l’opprobre au niveau du camp présidentiel afin que l’opinion
publique puisse se désolidariser avec cette grande coalition lors des prochaines élections locales et lors de la
prochaine élection présidentielle», a-t-il noté.
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