Le COVID19 est dans nos murs. Cette maladie hautement contagieuse, qui se répand chaque jour d’avantage, gagne du terrain à travers les regroupements et déplacements de personnes. En effet, il y’a lieu de relever que si rien n’est fait, elle va se propager partout à travers le territoire national.
Les personnels médicaux du monde entier s’accordent sur un point : des mesures strictes sont nécessaires pour empêcher sa propagation fulgurante aux conséquences catastrophiques pour tout pays, encore plus pour un pays vulnérable comme le Sénégal. En foi de cette certitude scientifique incontestable et de l’enseignement des grandes religions du Monde, des lieux de culte parmi les plus célèbres ont pris, pour la première fois dans l’Histoire déjà longue de l’Humanité, des mesures de prophylaxie universellement admises. La Mecque et Médine sont fermées à la Oumra et au Pèlerinage. De même, les rassemblements religieux sont interdits à Rome, à Jérusalem et ailleurs.
L’expérience en cours nous renseigne que les peuples qui ont tardé à prendre la pleine mesure de cette pandémie le paient immédiatement : l’Italie, la France et l’Espagne subissent des confinements que même les deux guerres mondiales n’avaient pas pu leur imposer. Cet ennemi invisible qui éprouve aujourd’hui des pays aussi puissants que la Chine, l’Italie ou la France, plus équipés et mieux préparés pour affronter des catastrophes a maintenant atteint notre pays et ses voisins limitrophes.
Prendrons-nous la mesure du danger sans précédent ou allons-nous lui ouvrir nos portes en persévérant dans les attitudes qui ont facilité son intrusion ? Peuple du Sénégal, l’heure est grave et dans quelques jours il sera trop tard ! Dans son communique de ce samedi 21 mars 2020, le Ministre de la Santé évoque pour la première fois des cas de transmission communautaire. Oui, le danger est imminent ! L’immense majorité des résidents de notre pays saisissent peu à peu les dangers graves et immédiats qui nous guettent. Répétons-le : le point de non-retour n’est pas loin, et dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons attendre l’aide d’aucun pays.
Rester à la maison, éviter les rassemblements dans les mosquées, à l’occasion des événements religieux, familiaux ou autres, est une exigence de protection de soi et surtout, un devoir de préservation de la vie humaine qui est sacrée. C’est à la fois un devoir citoyen et une obligation de croyant ; et notre responsabilité individuelle et collective est interpelée devant l’histoire.
Fait à Dakar, le 21 mars 2020
LA CONFERENCE DES LEADERS
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