Pour lutter efficacement contre l’impunité, un des facteurs bloquant de la réalisation efficace des politiques publiques, le Secrétaire général du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC), Ababacar Fall préconise la jonction de plusieurs manettes d’ordre juridiques et politiques.
«Le levier juridique suppose l’existence de lois et règlements qui sanctionnent les faits de détournements, de corruption ou d’exercice de violences au mépris des droits de la personne humaine. Dans le cas de notre pays, nous avons des textes de lois qui prévoient des sanctions contre les auteurs de détournements ou supposés comme tel et de violences et un cadre institutionnel chargé de rendre la justice pour que l’impunité ne soit pas érigée en règle», explique M. Fall qui renchérit sur le volet politique qui nécessite, selon lui, une franche détermination.
«Par contre, le levier politique doit reposer essentiellement sur la volonté des autorités politiques de respecter et de faire respecter les textes de lois dont elles se sont dotées sans exclusive», estime-t-il, non sans poursuivre qu’il faudrait au préalable «la séparation véritable des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire avec comme corollaire l’indépendance de ceux qui sont chargés de rendre la justice».
Des réformes s’imposent à coup sûr, si bien évidemment la volonté affichée des uns et des autres, reflète leur commun vouloir d’endiguer ce fléau de la mal gouvernance qui fausse toutes les politiques de développement du pays. Que dire de la possibilité pour ces corps de contrôle de bénéficier, non seulement d’une indépendance totale, mais surtout jouir de l’opportunité des poursuites, après avoir noté des cas supposés de mauvaise gestion des deniers publics ?
Sud Quotidien
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