Conflit armée en Casamance: La faction de Diakaye va déposer les armes ce samedi

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Au moment où les forces armées sénégalaises semblent déterminées à éradiquer les cantonnements rebelles du Nord Sindian, une faction du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) a décidé de déposer les armes. Il s’agit de la faction de Diakaye, située dans la commune de Djignaky, qui va acter le dépôt des armes ce samedi après plusieurs mois de concertations avec les représentants de l’Etat, avec l’accompagnement de quelques organisations qui œuvrent dans la recherche d’une paix définitive en Casamance.

Un nouveau pas décisif se dessine dans le processus d’une paix définitive en Casamance. La faction de Diakaye du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) a décidé de déposer les armes et de tourner le dos au conflit armé qui sévit dans le Sud du pays depuis 1982. Cet acte, qui est l’aboutissement d’un long processus, sera matérialisé ce samedi 13 mai 2023 à Mongone, plus précisément dans la commune de Djignaky, située dans le nord du département de Bignona, sous la supervision du Mouvement contre lesArmes Légères en Afrique de l’Ouest (Malao), à en croire une source proche du dossier.

La faction de Diakaye du mouvement indépendantiste a, depuis longtemps, affiché sa volonté d’arrêter la lutte armée. Un vœu qui, sauf revirement de situation, va se réaliser grâce aux engagements pris par l’Etat du Sénégal à travers ses représentants à la table de négociations et à l’accompagnement des structures qui œuvrent dans la recherche de la paix dont la Coordination des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Casamance (Cospac), dirigée par Henry Ndecky, par ailleurs coordonnateur de la dynamique de paix en Casamance. La base rebelle de Diakaye, qui contrôle plusieurs positions satellites du maquis, est le premier cantonnement du mouvement des forces démocratiques de la Casamance à être érigé dans le département de Bignona. Cette base a été installée dans les années 1990 par de jeunes lieutenants du chef de l’aile militaire «Attika» d’alors, Sidy Badji.

L’objectif pour ce groupe de rebelles qui a quitté le front sud pour migrer vers le département de Bignona, avec armes et bagages, était de faire le maillage du territoire de la Casamance pour rendre plus efficace la lutte pour l’indépendance de la Casamance. Elle a eu comme premier chef Souhaibou Kamoungué Diatta, un des chefs de guerre du mouvement des forces démocratiques de la Casamance les plus célèbres de l’époque.

Après le départ du maquis de celui-ci, devenu un acteur dans la recherche de la paix en Casamance, Diakaye a connu plusieurs «commandants». Parmi eux, on peut citer «Rambo» (tué dans une embuscade tendue par ses frères d’armes du maquis), Lamarana Sambou, Fatoma Coly, entre autres. Ces deux derniers cités sont ceux qui ont ouvert la voie des concertations, d’abord avec le Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (Grpc) dirigé par le ministre d’Etat Robert Sagna et ensuite avec la coordination des organisations de la société civile pour la paix en Casamance (COSPAC), qui sera présente ce samedi 13 mai 2023 à Mongone pour acter, avec toutes les parties prenantes, le dépôt des armes.

Source : L’As

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