Pourquoi le Sénégal bashing ?
Lorsque le Président de la République a annoncé le rapport de la Présidentielle, tout un bataillon de journalistes français a débarque à Dakar pour venir couvrir en direct le coup d’Etat annoncé par le Général Gomart et présenté par l’hebdo L’Express comme inéluctable sans oublier le renfort des supplétifs intellectuels comme Felwine Sarr et le tirailleur sénégalais de la pensée, Mbougar Sarr. Ce bataillon était venu en renfort à France 24 qui depuis Mars 2021 ne cesse de jeter de l’huile sur le feu. Grande fut leur déception car il n’y eut point de coup d’Etat, encore moins de révolution. Grande fut aussi la déception de certains cercles intellectuels et politiques parisiens aux préjugés tenaces sur l’Afrique.
Dans les années 1960, la coopération militaire, entre la France et les anciennes colonies, participait d’une politique d’ensemble visant à défendre les intérêts français dans un espace géographique défini comme son « pré carré ». Aujourd’hui, dans ce pré-carré, les discours contestataires envers les armées françaises ont progressivement gagné en visibilité médiatique en cultivant les soupçons d’intérêts cachés de la France.
Cette montée d’un discours hostile à la présence militaire française a été évaluée avec suffisamment d’inquiétude à Paris pour justifier l’élaboration d’une stratégie désinformation et de propagande. Les opérations actuelles de désinformation et de propagande menées par la France, dans ces anciennes colonies, sont une manifestation d’une tactique intégrée à une logique de préservation d’intérêts stratégiques.
En analysant cette démarche de façon à pouvoir renforcer la résilience, il convient de reconnaître avant tout que la propagande et la désinformation ne sont pas diffusées sur une seule et unique plateforme média. Les messages ne sont pas non plus uniformes parmi les différentes sources.
Au Sénégal, la désinformation est devenue l’une des armes de la France les plus importantes et à la portée la plus vaste. La France a mis en œuvre le concept d’antagonisme perpétuel dans l’environnement de l’information en encourageant le développement d’un écosystème de désinformation et de propagande. Cet écosystème crée et diffuse des informations erronées dans le but de promouvoir stratégiquement les objectifs de Paris en s’appuyant sur l’audiovisuel public extérieur incarné par le duo RFI/France 24. Ce flux ininterrompu de contre-vérités n’exclut aucun sujet ou domaine.
En fait, la France a opérationnalisé le concept de concurrence antagoniste perpétuelle dans l’environnement informationnel : elle encourage l’essor d’un écosystème de désinformation et de propagande qui favorise des démarches diverses qui se recoupent, se renforcent les unes les autres et ce, même si les messages pris individuellement dans le système semblent se contredire entre eux. Cet écosystème reflète à la fois les sources de désinformation et de propagande (déclarations officielles gouvernementales, organisations médias financées par l’État, sites internet proxys, bots, faux personnages sur les réseaux sociaux, opérations de désinformation cybernétique, etc.) et les différentes tactiques employées par ces circuits.
La propension de la France à recourir à cette démarche lui procure trois avantages perceptibles. Premièrement, elle permet d’introduire de nombreuses variantes d’un même récit mensonger. Ceci permet aux différents piliers de l’écosystème d’affiner leurs discours de désinformation de façon à s’adapter aux différents publics cibles. En effet, il n’est pas obligatoire que ces discours respectent une cohérence entre eux contrairement aux communications attribuées au gouvernement. Deuxièmement, elle procure des occasions aux responsables de Paris d’émettre des démentis plausibles lorsque les sites proxy colportent de la désinformation flagrante et dangereuse, ce qui leur permet de désamorcer les critiques tout en continuant d’introduire des informations pernicieuses. Troisièmement, elle crée un effet multiplicateur médiatique entre les différents piliers de l’écosystème, ce qui dope leur portée et leur résonance.
Les piliers de la stratégie de désinformation et de propagande sont les suivants :
-Infiltration dans des débats nationaux
-Campagnes permanentes visant à envenimer les dissensions intérieures et à saper la confiance à l’égard des institutions
-Protestations suscitées ou amplifiées par la France.
-Amplification de la contestation ou de la discorde civile
Aujourd’hui il est urgent de combattre la désinformation et la propagande étrangère contre notre pays ; il faut se mobiliser contre les menaces issues d’agents mal intentionnés qui utilisent ces tactiques.
Un axe central de cet effort consiste à révéler les tactiques déployées par la France pour que les gouvernants, les organisations de la société civile, les milieux universitaires, la presse et le grand public puissent effectuer eux-mêmes des analyses plus poussées, ce qui permet ainsi d’accroître la résilience collective vis-à-vis de la désinformation et de la propagande.
Cette contribution a pour objectif de renforcer la sensibilisation à l’égard de la menace posée par la désinformation et de faire progresser le dialogue à l’échelle nationale pour faire face au complot international contre le Sénégal orchestré par les lobbys pétroliers et LGBT pour punir le président Sall qui a osé refusé les injonctions civilisationnelles et politiques de l’occident.
M Babacar Lo Ndiaye
Ingénieur Planificateur
Président de la Convergence des Forces Républicaines(CFR)
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