La mort d’Hissène Habré ce mardi 24 août a surpris plus d’un.
Ainsi, on nous signale qu’il a été emporté par la Covid-19 dans une clinique privée huppée de la place. Selon les confidences de Malick Sall sur la TFM, c’est le Président Macky Sall a donné des instructions pour une prise en charge efficiente de son cas.
Maintenant, la question qui mérite d’être posée c’est pourquoi attendre qu’il soit infecté à la Covid-19 pour l’amener dans une clinique alors que c’est un sujet sensible vu son âge (79 ans).
D’ailleurs, des associations des droits de l’homme avaient sonné l’alerte quant aux risques qu’il attrape le virus.
Malheureusement, avec la pression de l’association des victimes de l’ancien dictateur Tchadien, Hissène Habré fut maintenu en prison.
C’est dans cette optique que Sadikh Niasse de la raddho a déploré le décès de l’ancien Président Tchadien de la Covid-19 au micro de la TFM. Toutefois, il souligne qu’il était condamné à mort mais il ne s’attendait pas à ce qu’il soit mort de cette manière.
De même, un communiqué laconique du ministère de la justice annonce qu’il n’a pas chopé le virus dans la prison. Mais, diantre, s’il ne l’a pas eu dans la prison où l’a-t-il attrapé ? Ou bien on lui permettait des sorties nocturnes ? Ce communiqué crée plus de suspicions que d’éclaircissements.
Ou bien les autorités sanitaires n’ont pas dit la vérité sur sa maladie ?
Toutes ces questions resteront en suspens.
De même, Étant né en 1942, Hissène Habré faisait partie des cas sensibles à la Covid-19.
Donc, avait-il pris ses doses de vaccins contre la Covid-19 ?
En fin de compte, à bien des égards, ce décès d’Hissène Habré laisse entrevoir une non assistance d’une personne en danger.
Et, cela laisse une tâche indélébile sur la légendaire Teranga Sénégalaise.
Étant réfugié au Sénégal depuis 1990, Hissène Habré s’est acclimaté dans la population Sénégalaise depuis sa résidence à Ouakam où il a vu se défiler trois présidents sénégalais Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall.
Et, c’est sous le régime de ce dernier qu’il fut jugé par la chambre africaine extraordinaire des droits de l’homme en 2016 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Arrivé à la tête de l’état du Tchad en 1982, Hissène Habré a régné dans le pays d’une main de fer jusqu’à être renversé par son ancien bras droit Idriss Deby Itno en 1990.
Abdou Fall, journaliste
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