Les dirigeants des États ouest-africains ont décidé jeudi de prendre des « sanctions progressives » contre la junte militaire en Guinée et l’envoi d’une délégation au Mali pour obtenir la libération des 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako.
Ces décisions ont été prises lors d’un sommet à huis clos à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
«Il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne » et « Très rapidement, le président en exercice de la CEDEAO ( Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest)) et le président de la commission de la CEDEAO vont établir une liste des personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon un document résumant cette réunion de chefs d’État.
Les leaders de la CEDEAO ont également condamné l’arrestation des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.
Ils ont décidé que le «Mardi (27 septembre, NDLR), la CEDEAO dépêchera au Mali les présidents du Ghana, du Togo et du Sénégal pour obtenir leur libération».
Ces soldats ivoiriens avaient été arrêtés à leur arrivée à Bamako le 10 juillet. Ils devaient, selon Abidjan et l’ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali, mais Bamako affirme qu’il s’agit de «mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’État.
Quant au dossier guinéen, le président de la CEDEAO, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo avait prévenu mercredi dernier de lourdes sanctions, si la junte persistait à vouloir se maintenir au pouvoir pendant trois ans.
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