L’affaire défraie la chronique depuis quelques jours. Les griots de Pout Dackné, hameau dans le village de Pout Diack, commune de Notto Diobass, qui voulaient enterrer un des leurs, ont buté sur le refus d’une partie de la population. Cette affaire continue de susciter des réactions d’indignation au sein de l’opinion et surtout de la société civile. Certains indexent directement le chef de village qui aurait cautionné le refus d’enterrer le défunt dans le village.
Qu’en est-il réellement ?
Nos sources sont formelles. Il n’est jamais question pour le chef de village d’imposer quoi que ce soit. En réalité, Pout Dackné n’est pas un village à part entière. Il est le quartier où habitent les griots du village de Pout Diack. Selon nos informations, la cohabitation entre la communauté des griots et les autres, notamment les sérères, ne souffrait d’aucun problème avant que cette affaire ne surgisse. La caste des griots a toujours inhumé ses morts dans leur propre cimetière (moins de 2 kilomètres des habitations et non 7 comme le disent certaines informations) sans tambour ni trompette. D’ailleurs, ce n’est pas le propre de Pout Diack. Dans la plupart des villages de la commune de Notto Diobass, il en est ainsi pour ne pas dire dans tous les villages.
C’est quoi donc le problème ? Les réponses fusent de partout.
Nos enquêtes font état d’une minorité de secte dénommée « Yalla-Yalla » qui veut installer la discorde entre griots et les autres communautés. La secte des « Yalla- Yalla est même composée en majorité des griots de Pout Dackné. Quand ils ont embrassé leur « religion », ils ont d’abord procédé à la destruction des tam-tams qu’ils avaient en les utilisant comme du bois mort bon pour faire du feu, poursuivent nos informations. Pire, ces « Yalla-Yalla » s’attaquent trop souvent aux autres confessions religieuses (catholique et musulmane) pour défendre la « leur ».
Une délégation du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en compagnie de la Bms s’est déplacée ce mardi à Pout Diack pour s’enquérir de la situation. Sur place, elle s’est entretenue avec Moustapha Faye le chef de village et les autorités administratives locales.
Pour éviter que ces problèmes resurgissent à l’avenir, des démarches sont en cour pour que les griots obtiennent leur site dans le village comme ils le souhaitent. Mieux le sous-préfet promet de diligenter cette affaire juste après les élections municipales.
Les griots possèdent pourtant le seul cimetière légal
Ce qu’il faut retenir aussi à Pout Diack, c’est que le seul cimetière légal du village est la propriété des griots, d’après une source proche du dossier. Cela depuis 1963.
Rappelons que la dame a été finalement portée en terre avant le dimanche à Kissane son village d’origine.
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