Puisse le Seigneur de par sa grâce et sa miséricorde préserver l’âme de notre regretté oncle camarade et leader Ousmane Tanor DIENG. Afin que le paradis reste sa demeure éternelle.
Arrivent des moments dans la vie d’un PARTI ou encore implicitement dans la vie des femmes et des hommes qui le composent, où l’heure commande l’oubli de soi, ces moments uniques où la froideur dans l’analyse devient l’unique voie de salut. Ces temps où l’émotionnel doit être relégué à d’autresavenirs, les intérêts et projets personnels occultés, les égaux convulsifs rangés au cachot de lafatalité…, seul l’intérêt supérieur du PARTI doit gouverner les actions.
– Le PARTI, état des lieux.
La survie du PARTI est d’abord l’enjeu majeur, il doit être entendu et compris que si jamais nous passons à coté de cette délicate transition, il sera très difficile au PARTI de se remettre de cette séried’épreuves qu’il vient de vivre.
L’histoire du PARTI et son historiographie le rendent aujourd’hui difficilement gouvernable en dehorsd’indispensables et larges consensus. Le fort leadership qu’incarnaient ses dirigeants d’autrefois, dont le dernier du profil et pas des moindres, vient de disparaitre avec le rappel de notre regretté Ousmane Tanor DIENG. Force est à présent de reconnaitre, que sa disparition aussi brutale que prématurée nous laisse totalement orphelins, sans même des textes précis permettant d’exécuter un testament,malgré les efforts d’interprétation tendancieux et bien souvent fallacieux de camarades sans doute trop ambitieux.
Sommes-nous capables d’honorer la mémoire d’Ousmane Tanor DIENG et celle de tous ces illustressocialistes qui parfois jusqu’au prix du sang sont parvenus à ériger cet édifice? Avons-nous le droit de nous murer derrière nos ambitions respectives et de constater le déclin du parti historique sans réactions aucune ?
En réalité, notre PARTI a été construit par le courage, le sens de l’engagement et la responsabilité historique des Pères fondateurs. A présent nous sommes seuls, sans guide éclairé, seuls et fragiles ; parce que nous sommes fragiles, le PARTI devient fragile, fragile dans sa substance inerte, fragile dans ses bases qui doutent, fragile de par ses responsables qui s’empressent, enfin fragile pour son avenirnon pas sombre, mais incertain.
– Le sursaut.
Il faut le rappeler, plus personne d’entre nous n’aura les épaules suffisamment larges pour seul prétendre porter le PARTI du sommet de la pyramide, il faudra inéluctablement consacrer l’éclatement des pouvoirs de son SG, en favorisant la gestion collégiale encadrée par des textes précis et plus exhaustifs. Le SG devrait désormais connaitre des mandats limités dans le temps, pour plus d’efficacitéil ne devra plus être candidat à aucune élection en tant que SG du PARTI…Ainsi, de nombreuses autres réformes du genre devraient être des préalables à la construction d’un projet de société, d’unrepositionnement idéologique et d’une éclosion de jeunes leaders à même de porter les nouvelles aspirations du peuple.
– Ensemble nous marcherons.
Bien sûr que l’heure est au rassemblement, au rassemblement sans délai de tous les socialistes qui le souhaitent et qui sont en mesure d’en assumer les valeurs les règles, le projet et la rectitude disciplinaire !!! Parce que c’est ensemble qu’on est fort, nous devons adopter une démarche irénique, créer les conditions de nous écouter, de nous entendre avant de nous unir.
Il faut faire appel aux camarades au-delà même des frontières « khalifiste » (si un sens peut être reconnu au terme), réédifier un grand PARTI pour peser de notre poids dans l’échiquier politique, mais surtout au sein des alliances actuelles et à venir. En effet, lorsque remporter seul des victoires politiques devient désormais impossible pour les partis, unir nos idées malgré nos contradictionsdevient l’intelligence stratégique. Il faut transcender nos peurs, les uns des autres, sortir de nospostures manichéennes et cultiver l’humilité en mesurant la gravité de la responsabilité de chacun d’entre nous envers le PARTI.
– Jeunes socialistes debout !!
L’hydre socialiste doit renaitre de ses cendres, et sa régénérescence passera par la puissance de sa jeunesse. Un camarade, qui sans doute à dû oublier de se taire est parvenu récemment à nous vanter les qualités « d’ancienne athlète » de notre camarade Aminata Mbengue NDIAYE que je ne connais pas vraiment, mais pour qui j’ai un respect profond. Ce camarade disais-je à prêcher devant des convaincusparce que nul n’ignore ni n’occulte les qualités de cette grande dame, simplement ce n’est pas sonstatut d’ancienne gloire du sport sénégalais qui transformera nos défis du moment ! On doit créer lesconditions d’émergence de nouveaux talents, laisser naitre d’autres Aminata M. NDIAYE. Combien decadres et de jeunes talents ont dû quitter nos rangs parce que ne pouvant plus se projeter à moyen terme au sein du PARTI ?quand l’autre partie plus cupide s’est laissée pervertir la conscience par de vieux barons totalement dépourvus de projet politique autre que leur maintien à la table du roi, une démarche lâchement individualistes au gré de petites stations éphémères.
Si nous voulons être performants, réactifs et innovants, nous devons rompre d’avec cette tradition de parti de gauche qui veut qu’on construise des nébuleuses autour de la gestion des affaires, où les débats de fond sont réservés à une certaine « élite » (vielle garde). Le moment n’est plus à égrener nos gloires d’un passé lointain, mais à l’édification d’un modèle politique performant à tout point devu. Les performances en politique sont électorales et rien d’autre… et c’est un environnement oùs’articulent offres et demandes politiques. Les offres politiques du PARTI depuis longtemps necorrespondent plus aux exigences de l’électorat ou en tout cas de moins en moins, la solution passerapar l’innovation.
Les plus jeunes d’entre nous doivent demander à s’exprimer et les moins jeunes passer le témoin, ceci dit, en politique rien ne se donne gratuitement, tout acquis doit être le fruit d’un engagement et d’un combat. Mon appel à l’endroit des jeunes générations est qu’il faut consacrer le sursaut générationnel. Ils doivent comprendre les enjeux de cette transition que nous vivons et se mobiliserpour qu’enfin comme l’on fait les générations d’avant quand il l’a fallu défendre des opinions de leurtemps et impulser les alternances. Cela fera appel à de l’intelligence, à de la solidarité, mais surtout au COURAGE.
Niokhobaye DIOUF
Secrétaire général de coordination socialiste de Fatick commune Membre du Bureau politique du Parti socialiste
Expert consultant dans les métiers du conseil politique
Email. diouf.n@gmail.com
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