Bignona : Des élèves du Cem Arfang Bessir Sonko tabassent 3 enseignants

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Des élèves, venus d’autres établissements scolaires, ont délogé hier leurs camarades du Collège d’Enseignement Moyen (Cem) Arfang Bessir Sonko, dans la commune de Bignona. Les grévistes s’en sont violemment pris aux enseignants qui voulaient leur barrer l’accès à l’établissement, blessant trois d’entre eux.

Le Cem Arfang Bessir Sonko de Bignona a vécu dans la matinée d’hier (lundi 25 janvier) une grosse scène de violence. Venus d’autres établissements, des élèves ont décidé de déloger leurs camarades du Cem et s’en sont violemment pris aux enseignants qui voulaient s’opposer a leurs agissements. Ces derniers ont essuyé des jets de pierres et trois d’entre eux se sont retrouvés avec des blessures.

«L’incident est survenu après la levée des couleurs. Une trentaine de jeunes, des gamins de rien du tout, sont venus au Cem pour déloger nos éleves. Ils ont commencé par jeter des pierres sur les toits des classes. Ensuite, ils ont voulu entrer dans l’établissement, ce que le surveillant général et deux collègues ont voulu empêcher. Les grévistes qui l’ont mal pris les ont attaqués avec des pierres», raconte Cheikh Diméra, professeur d’histoire-géographie au Cem Arfang Bessir Sonko.

«Le collègue Lansana Leyti Diédhiou (professeur de mathématiques) a été blessé au front. Ibrahima Coly (professeur d’histoire-géographie) et le surveillant général ont aussi eu des blessures. Ils ont tous été acheminés au service médical des sapeurs-pompiers de Bignona. Nous avons du arrêter les cours et libérer les éleves», ajoute-t-il.

A l’en croire, les élèves du CEM Arfang Bessir Sonko n’ont pas digéré les agissements des potaches étrangers a l’établissement.
«Nos gosses ont voulu riposter. Nous étions obligés de les calmer pour ne pas envenimer la situation», a indiqué Cheikh Dimera. Notre interlocuteur qui qualifie cet incident de gravissime, exprime toute son amertume et met les autorités et les parents devant leurs responsabilités.

«Nous condamnons avec la dernière énergie ces agissements. Si des élèves osent s’attaquer a des enseignants, cela veut dire que nous ne sommes plus en sécurité. Les autorités académiques et administratives doivent prendre des décisions par rapport a cet acte ignoble. Elles doivent aussi veiller a ce que cela ne se reproduise plus. Les parents d’éleves aussi doivent parler a leurs enfants », tranche le professeur d’histoire-géographie.
L’As

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