Poursuivie pour « mise en danger de la vie d’autrui et usurpation de fonction de médecin », l’assistante-infirmière qui avait délibéré le certificat de décès du bébé à l’hôpital Cheikh Ibrahima Niass de Kaolack a été condamnée à six mois de prison « avec sursis ».
Le verdict a été rendu ce mercredi 1er juin 2022. A la barre, Seynadou Diène avait reconnu qu’elle n’avait pas la compétence requise pour constater un décès mais elle estime que c’est une « pratique courante » dans l’hôpital.
Les aide-infirmières et les infirmières délivrent fréquemment des certificats de décès. Toujours dans le cadre de sa défense, elle révèle que les formulaires des actes de décès sont à leur disposition. Elles ne font que les remplir avant de mettre le cachet du service.
Alassane Diallo, père du bébé, a déploré l’incident. Toutefois, souligne Rfm, il a confirmé avoir écrit une « lettre de désistement ». Dans son réquisitoire, le procureur a demandé une peine de six mois avec sursis. Les avocats de Seynabou Diène ont évoqué des circonstances atténuantes et demandent la relaxe de leur cliente au bénéfice du doute.
Le Tribunal a finalement suivi le procureur en condamnant Seynabou Diène à six mois avec sursis.
Dans la journée du 6 mai dernier, l’assistante infirmière avait déclaré la mort d’un nouveau-né. Mais, à la morgue, il a été constaté qu’il vivait toujours. Réadmis aux urgences, il décédera quelques heures plus tard.
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