Il n’est pas toujours facile à tous les politiques et intellectuels de marquer les grands moments de la vie nationale par des positions et attitudes personnelles dépouillées de toute scorie partisane pour aider les citoyens à disposer d’une orientation juste et salutaire dans l’appréciation des faits saillants.
Ancien Ministre de la Culture, ancien ambassadeur, ancien directeur de cabinet du Secrétaire général du Pds Abdoulaye Wade après son départ du pouvoir, Baba, de son nom officiellement connu Amadou Tidiane Wone, s’exerce dans cet article à un équilibrisme suspect en décriant une situation globale déjà bien sue de tous, la pagaille notée à l’Assemblée nationale depuis l’irruption forcée d’une certaine caste d’illuminés dans le cercle jadis honorable et bien honoré de la représentation nationale.
Du premier au dernier mot de cette panoplie de phrases, on ne peut souligner nullement une seule ligne où l’Opposant Wone ait cité les noms de Massata Samb et Mamadou Niang, les acteurs de ces actes ignobles, inhumains, particulièrement dangereux à l’encontre de la Députée Amy Ndiaye de la majorité dont le seul tort est d’avoir rappelé les propos pas du tout amènes prononcés à l’adresse du chef de l’État par le président de la formation politique appelée P.U.R, peu importe s’il porte le nom de Moustapha Sy dit chef religieux !
L’ancien ministre y est allé même, j’allais dire peu respectueusement, jusqu’à taxer de “provocation irresponsable” la réaction de la Députée-Maire de Gniby qui s’est admirablement distinguée ainsi, de manière courtoise mais courageuse, loyale et véridique, dans la défense de son leader, Macky Sall, par ailleurs et par-dessus tout Président de la République du Sénégal.
Quand Moustapha Sy, Modou Kara, Ahmed Khalifa Niasse, Cheikh Makhtar Fall Ndoye de la famille Serigne Ndoye de Thor-Diender, ou quelqu’un d’autre de la coterie des confréries religieuses tire à boulets rouges sur la Première Institution du pays et le traite de tous les noms d’oiseaux, il est apparemment interdit, suivant la logique de ces “directeurs de la conscience collective” autoproclamés, de leur porter la réplique au nom d’une “sacralité circonstanciée et culturellement tolérée” de leurs noms de famille. Il n’y a pas de vérité plus absolue et universelle que ceci : nous sommes tous nés égaux devant Dieu et nous allons tous mourir un jour ou l’autre ! Nous avons organisé notre commun vouloir de vie commune sur la base de lois et règles régissant le fonctionnement de la République, nous devons par conséquent nous battre pour faire triompher l’intérêt général au détriment de nos calculs politiciens partisans. C’est la plus belle manière de donner un sens à notre patriotisme ou à notre citoyenneté.
Dans cette malheureuse affaire qui défraie la chronique, il serait plus indiqué de la part de Monsieur Wone d’aller voir son ami Ousmane Sonko à qui il a apporté son soutien lors de leur rencontre largement médiatisée il y a quelques mois pour le conscientiser davantage sur la nécessité de ramener à la raison ses compagnons politiques qui ont transformé aujourd’hui l’hémicycle de l’Assemblée nationale en ce qui ressemble beaucoup plus à une véritable foire d’empoigne, un panier de crabes où, par la force des biceps, des députés dépitent de jour en jour les populations qu’ils sont censés servir. C’est le plus grand service à lui rendre.
Le Ministre Tidiane Wone a raison, à propos de la nouvelle législature, en écrivant ceci, je le cite :”… nous sommes bien mal partis ! Et je ne crois pas que les citoyens sénégalais puissent supporter, pendant 5 longues années encore, une atmosphère si délétère, et par-dessus tout violente, avec ses effets contagieux sur notre tissu social “.
Eh bien, c’est formidable de constater cette réalité hideuse et désarçonnan et de s’inscrire dans une dynamique prospective pour pousser un cri d’alerte sur le danger qui guette notre pays et rase nos murs, avec cette OPPOSITION DE TYPE NOUVEAU opérant dans le landernau politique durant ces dernières années. Et dont les principaux animateurs, de par des discours totalement en déphasage avec les exigences citoyennes de l’heure, ont fini par polluer l’espace public si cher à Habermas.
Pour avoir siégé au Conseil des ministres, même en peu de temps, en dirigeant de la représentation diplomatique du Sénégal dans un pays tel le Canada, doté d’une haute stature intellectuelle, Amadou Tidiane Wone devrait être suffisamment averti pour ne pas en boucher la trompette populiste en vogue, portée aveuglement par les politiciens-trouvères à l’encontre du Président de la République Macky Sall. Les airs produits sentent à bien des égards les miasmes ragoûtants de la haine.
Donc, Baba et semblables ne doivent maintenant, à l’épreuve, s’en prendre qu’à eux-mêmes. Beaucoup avaient prédit l’apocalypse et on leur opposait toujours de l’autre côté, une certaine envie de rester au pouvoir pour garder des privilèges. Que nenni ! L’Histoire dévoile de plus en plus son verdict.
Depuis l’entrée en trombe, quelque peu surprenante d’un certain clan d’énergumènes politiciens dans la vie nationale, des apprentis sorciers en mal de notoriété, d’idées progressistes et de projets de société autres que la volonté de casser du pouvoir de la pire des manières, à l’aide de stratégies malveillantes fondées sur le mensonge, la violence et le dénigrement, depuis presque dix ans, les citoyens sont désabusés.
Nombreux d’entre nos compatriotes ont du mal aujourd’hui à distinguer la bonne graine de l’ivraie tellement résonne trop bruyamment l’écho assourdissant des apôtres attitrés de l’inaptocratie. Ces élus d’un genre singulier qui ignorent tout de leurs devoirs impératifs et bénéficient, malheureusement, de l’onction populaire et légitime d’une bonne masse d’électeurs tirannt leurs convictions de la réserve des tartuffes enturbannés et des démagogues assoiffés de prébendes, faite de discours de propagande fondamentalement subversifs.
Le Sénégal suscite aujourd’hui paradoxalement toutes les convoitises pour ses immenses richesses minières, gazières et pétrolières et toutes les inquiétudes pour les prétentions démesurées d’un cartel de politiciens adoubés par une oligarchie maraboutique devenue par la force des petits plaisirs de la vie moderne, l’opium du peuple des adeptes.
Par devoir, nous devons tous faire face à ces menaces. Le devoir patriotique impératif !
Par
Ibrahima NDOYE*
Ministre Conseiller
PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Vice-Président
CONSEIL DÉPARTEMENTAL THIÈS
Soyez le premier à commenter