Après deux jours de vives tensions à Bamako, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé samedi une « dissolution de fait » de la Cour constitutionnelle.
Tard dans la soirée, samedi 11 juillet, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est adressé à la nation. Afin d’apaiser les tensions qui ont secoué Bamako pour la deuxième journée consécutive, le président a annoncé une « dissolution de fait » de la Cour constitutionnelle.
« J’ai décidé d’abroger le décret de nomination des membres restants de la Cour constitutionnelle et d’aller vers la mise en œuvre des recommandations issues de la mission de Cedeao », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
« Cette dissolution de fait de la Cour va nous conduire dès la semaine prochaine à demander aux autorités compétentes la désignation de membres pour que, rapidement, une Cour reconstituée nous aide à trouver les solutions aux contentieux issus des élections législatives , a-t-il poursuivi.
Une récente mission de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait recommandé aux autorités maliennes d’organiser des élections législatives partielles dans les zones où les résultats du scrutin du mois de mars sont contestés.
Gaz lacrymogène, crépitements d’armes
L’intervention du président malien est intervenue alors que durant la journée, le gaz lacrymogène et les crépitements d’armes s’étaient emparés du quartier Badalabougou, samedi 11 juillet.
Jeuneafrique
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