Au Cameroun, une CAN dans un climat social et politique tendu

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Quatre semaines de compétition, 24 équipes africaines, des journalistes et des officiels du monde entier… Comme tout rendez-vous de cette ampleur, la 33e Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui commence dimanche 9 janvier au Cameroun va avoir un effet loupe sur la situation du pays.

Unité nationale autour d’une passion commune, le football, ou fenêtre d’opportunité pour faire résonner des revendications, la CAN sera-t-elle une période de trêve ou l’occasion pour les voix critiques de se faire entendre ?

Le Dr Hilaire Kamga, porte-parole de la plateforme de la société civile pour la démocratie au Cameroun, rappelle que la compétition intervient dans un contexte socio-économique difficile pour une grande partie des citoyens. « La CAN arrive à un moment où on vient de voter un budget qui pose beaucoup de problèmes aux Camerounais. Des frais de transferts via la téléphonie mobile sont entrés en vigueur. Les prix des produits de première nécessité ont flambé sur les marchés. Cela crée une tension sociale. »

Une cinquantaine d’opposants condamnés à la veille de la CAN

Des difficultés de la vie quotidienne auxquelles s’ajoute un climat politique que Louis Marie Kakdeu qualifie de « délétère ». Cet enseignant-chercheur en Sciences de la Communication à l’Université de Maroua, dans l’extrême nord du Cameroun, rappelle que vendredi 31 décembre, quatre militants du collectif Stand Up for Cameroun, détenus depuis septembre 2020, ont été condamnés à seize mois de prison ferme par un tribunal militaire de Douala pour « insurrection ».

Rfi

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