Le G7, en colère contre l’assassinat de l’enseignant Bassirou Mbaye, a décidé d’observer une grève de 24 heures, ce jeudi. Pour la garantie de la sécurité des enseignants, le G7 menace également de dérouler un plan d’actions d’envergure en cas de persistance de cette violence inouïe.
Face à “l’absence” de réaction du Gouvernement face à la montée en puissance de la violence sous toutes ses formes, occasionnant souvent des agressions physiques contre les enseignants, le G 7 exige dans un communiqué l’application stricte des dispositions de la loi 61-33, notamment en son Article 16, pour assurer la protection des enseignants ainsi que la prise de mesures hardies à même d’enrayer ce fléau de la violence dans l’espace scolaire et de garantir la sécurité totale des enseignants du Sénégal”, réclame le syndicat.
Par ailleurs, le G7 condamne avec la dernière énergie le meurtre du camarade Bassirou Mbaye, instituteur à Ndiaffate, dans l’IEF de Kaolack département. Ces enseignants soulignent que “cet assassinat, énième forfaiture commise sur un enseignant est la preuve irréfutable de la spirale de violence notée contre cette corporation depuis quelques temps”.
Ils exigent l’ouverture d’une enquête et l’application de la loi dans toute sa rigueur pour punir l’auteur de ce drame. Dans le communiqué, le G7 a aussi constaté et déplor les conditions “difficiles” liées au “manque” de logement, de sécurité et de protection dans lesquelles évoluent les enseignants dans certaines localités à l’origine de ces de ces drames.
Par ailleurs, l’APS a informé que le mis en cause dans l’assassinat de l’enseignant Bassirou Mbaye, en service à l’école élémentaire Théophile-Turpin de Ndiaffate, s’est lui-même rendu à la gendarmerie, selon sa famille. Il avait pris la fuite après son forfait. Il était activement recherché par les forces de défense et de sécurité.
Pour mémoire, les faits ont eu lieu dans la nuit du 22 au 23 décembre 2022. Bassirou Mbaye qui tenait une classe de CM2, a été violenté par un voisin, conducteur de mototaxi ‘’Jakarta’’. Ce dernier l’a trouvé dans sa chambre avant de lui asséné plusieurs coups de gourdin à la suite d’une altercation.
Sérieusement atteint au niveau de la tête, l’enseignant a été évacué d’urgence à l’hôpital régional El-Hadji-Ibrahima-Niass de Kaolack, avant d’être référé à Dakar, à cause de son état de santé jugé alors « très critique ».
Il succombera à ses blessures mardi, à l’hôpital de Fann. Très en colère à l’annonce de la nouvelle, ses collègues enseignants réclament justice.
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