Samedi dernier, les Sénégalais ont assisté à une répression sanglante contre les émeutiers de l’eau au Cap Skirring, dans le département d’Oussouye, en basse Casamance.
Et visiblement, la colère n’a pas seulement atteint cette localité balnéaire. Elle est en train de se développer dans l’axe nord. De Tivaouane, dans la région de Thiès, à Touba, en passant par la ville Diourbel, ça gronde.
A Touba, la cité religieuse, les chauffeurs-transporteurs, exaspérés par cette situation d’état d’urgence, qui les empêche de développer leurs activités économiques, sont sortis, très en colère, pour brûler des pneus, montrant leur mécontentement. Ces Sénégalais ne vont pas s’arrêter là si la situation ne change pas. Selon Dakaractu, ils menacent de « brûler » le poste de police qui se trouve sur le tronçon Mbacké-Touba.
A Diourbel, les chauffeurs de la ville, comme s’ils se sont donné le mot, ont improvisé, en début d’après-midi de ce mardi, un mouvement d’humeur pour étaler leur colère, suite à la nouvelle décision prise par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Serigne Sall, le président du regroupement des chauffeurs, et ses camarades ont bloqué la circulation au niveau de plusieurs artères pour crier leur ras-le-bol, et exiger de l’État «l’arrêt de l’interdiction de circuler ». Il a confié à Seneweb qu’ils restés pendant trois mois sans travailler. Même s’ils ont été très vite maîtrisés, ils ont pu se faire entendre.
A Tivaouane, la situation n’est plus clémente. La route nationale barrée, des pneus brûlés, des jets de pierres à l’endroit des forces de l’ordre, les transporteurs ont tenu à se faire entendre. … Ils ne supportent pas de rester aussi trois mois sans pouvoir mener correctement leurs activités. A cause des forces de l’ordre qui avaient tenté de les décourager, il y a eu ces heurts. Leur seul objectif est la reprise de leurs activités.
C’est dire que les autorités ont du pain sur la planche car elles vont devoir gérer cette colère gonflante.
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