Application de la réforme sur le statut des travailleurs de la Justice : Le Sytjust en grève à partir d’aujourd’hui

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Après plusieurs mois d’accalmie, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) risque de reprendre la grève. Après avoir déposé un préavis le 19 octobre 2023, il va observer un mouvement d’humeur ce jeudi, pour «mettre le ministre de la Fonction publique devant ses responsabilités, suite à son refus d’harmoniser sa position à celle de la Garde des sceaux, ministre de la Justice, qui a posé des actes pour corriger un sabotage de la réforme qui consacre le passage des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel du ministère de la Justice dans le corps des assistants des greffes et parquets».

Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) va passer à l’acte : il débute aujourd’hui une grève de 48h, annonçant la paralysie du système judiciaire. Pourquoi cette accélération subite de la grève ? «Dans une déclaration, hier (mardi) à l’Assemblée nationale, relayée par la presse, le ministre de la Fonction publique a distillé volontairement des propos pour essayer visiblement de faire passer la problématique pour un rejet, de la part du Sytjust, de formations préalables au reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 et au reclassement du personnel dans le corps des assistants des greffes et parquets.

Cette manœuvre tend à désinformer l’opinion publique étant donné que le problème est tout autre», regrette le Sytjust. Pour le syndicat, «il est question d’une dénaturation des délibérations du gouvernement commise par des juristes du ministère de la Fonction publique qui ont falsifié le projet de décret portant statut particulier des fonctionnaires de la Justice». Cette affirmation revient dans les différents communiqués du Sytjust, qui parle d’une «grave forfaiture qui bloque depuis cinq ans le reclassement des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel dans le corps des assistants des greffes et parquets».

Pour le Bureau national du syndicat, «le ministre de la Fonction publique a montré qu’il s’est rangé du côté des prévaricateurs et se désolidarise ainsi de la ministre de la Justice qui a clairement exprimé son adhésion aux revendications du Sytjust tendant au respect des engagements du gouvernement». Ce qui l’a poussé à décréter ces deux jours de grève pour protester «contre le sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la Justice».

Il faut savoir que la réforme consacre le passage des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel du ministère de la Justice dans le corps des assistants des greffes et parquets. Ce projet de loi a été examiné et adopté par le gouvernement lors du Conseil des ministres du 25 juillet 2018.

Pour le Sytjust, ce sont 5 ans d’attente. Et cette situation aurait «causé un extrême désordre statutaire avec la coexistence de greffiers de la hiérarchie B2 et de greffiers de la hiérarchie A2 dans les cours et tribunaux, les seconds récemment recrutés étant plus gradés que les premiers qui sont plus anciens».

Par Justin GOMIS –

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