La guerre fait rage au sein de la coalition Yewwi askn wi. Déthié Fall, Ousmane Sonko, entre autres, ont fini d’éjecter Khalifa Sall et compagnie.
La menace à peine voilée contre le leader de la coalition Taxawu Sénégal reproché d’avoir pris part au dialogue national lancé par le président Macky Sall était très audible. Ayant goûté très peu à cette pique, Khalifa Sall a régi dans un autre communiqué pour replacer Sonko et ses amis.
Mais, au fait qui a tort et qui a raison ?
Tous ces protagonistes ont raison. Ousmane Sonko prétendant au fauteuil suprême veut naturellement que tout le monde se range derrière lui. C’est normal et c’est compréhensible. Dans leur dernier communiqué rédigé sans Khalifa Sall, Sonko et Cie rappelaient que « la charte qui les unit impose à chaque membre de s’abstenir, individuellement, de tous compromis ou compromission politiques avec le régime de Macky Sall».
Khalifa Sall, empêché de participer à la dernière élection présidentielle à cause d’une condamnation, n’a pas, non plus tort d’aller participer. C’est la seule issue qui pourrait le tirer d’affaire. Il prétend au même fauteuil que son désormais ex allié dans le cadre de la coalition Yewwi askan wi.
Sonko et Khalifa Sall étaient jusque-là, les faiseurs de roi au sein de la coalition de l’opposition. Ils avaient été accusés à tort ou à raison, d’avoir pris la part du lion lors de la répartition des postes de députés aux dernières élections législatives.
Aujourd’hui, le vent a tourné. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les deux amis d’hier ne parlent plus même langage.
Y’a-t-il une sortie de crise pour des retrouvailles ?
Il est difficile aujourd’hui de le dire. Il n’y a plus de certitude sur la participation de Ousmane Sonko à la prochaine élection présidentielle du 24 février 2024.
Khalifa Sall, convaincu de trouver la solution d’y aller à travers le dialogue ne reculera pas pour se soumettre aux injonctions de certains membres de la coalition Yewwi askan dont il se réclame toujours.
Après la cinglante réponse de Khalifa Sall, Sonko et ses camarades ne vont certainement pas se taire.
Lors des dernières élections législatives, ils avaient réussi déstabiliser la coalition AAR Sénégal en pleine allure en l’accusant de « connivence avec le régime du président Macky Sall.
Au bout du compte, Thierno Alassane Sall, Thierno Bocoum, Abdourahmane Diouf, entre autres, ont passé plus de temps à se justifier au lieu de poursuivre leur campagne électorale. Le résultat de cette coalition qui était pourtant vue comme « crédible » est catastrophique. Un seul député, en l’occurrence la tête de liste nationale, Thierno Alassane Sall, du parti la République des valeurs, sera élu.
En attendant, même n’ayant pas aussi des certitudes quant à la participation du président Macky Sall à la prochaine élection présidentielle, la coalition compte les coups et rit sous cape.
Jotalixibar
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