En Algérie, les langues administratives sont traditionnellement l’arabe et le français. Mais le ministre algérien de l’Enseignement supérieur affirme depuis plusieurs semaines que la langue française n’est pas utile et qu’il souhaiterait qu’elle soit remplacée par l’anglais. Tayeb Bouzid, qui ne semble pas vouloir s’arrêter là, a pris une première décision cette semaine à ce sujet.
Utiliser plus d’anglais dans les universités ? Cette semaine, le ministre algérien de l’Enseignement supérieur Tayeb Bouzid a pris les premières mesures. Les en-têtes des documents officiels devront désormais être écrits en arabe et en anglais.
« Si on met en ligne les modules enseignés en langue arabe, il y a 200 ou 300 millions de personnes qui vont les lire. Si on les met en français, personne ne parle français. Si nous voulons que les étudiants étrangers viennent, il faut utiliser la langue anglaise », assure-t-il au micro de la RFI.
Le français est enseigné dès l’école primaire, et une partie des filières universitaires sont dans cette langue. C’est aussi une langue des affaires, puisque la France est l’un des plus gros partenaires de l’Algérie. Mais pour le ministre, c’est l’anglais qui aidera les étudiants.
« Nous voulons, dit-il, donner aux étudiants algériens toutes les chances pour qu’ils aient une place dans ce nouveau monde. Car dans ce nouveau monde, il y a ni pitié, ni rien, il faut avoir les moyens et les compétences. Si on ne les a pas, on est un poids pour la société, pour le pays et pour les autres. »
Au début de ce mois de juillet 2019, Tayeb Bouzid a lancé un sondage sur les réseaux sociaux sur le sujet, accompagné d’une campagne de communication. Les résultats de cette étude seront connus le 5 août prochain, précise la « radio mondiale ».
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