Agnès Callamard, SG d’Amnesty international : “Le Sénégal est l’un des pays cibles de notre mobilisation”

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« Nous nous sommes entretenus de la loi de 1978 portant sur les manifestations permettant aux autorités préfectorales d’interdire les manifestations pour cause de troubles à l’ordre public. Nous avons demandé qu’elle ne soit pas interprétée de manière restrictive afin que les manifestations soient autorisées », a dit Agnès Callamard, Secrétaire Générale de Amnesty International. Elle est en tournée en Afrique de l’Ouest depuis le 16 octobre dernier.

Amnesty va continuer sa campagne pour que justice soit rendue aux victimes. « Touche pas à nos manif, c’est le mot d’ordre de notre campagne globale. Le Sénégal est l’un des pays cibles de notre mobilisation », a-t-elle indiqué.

La Française a demandé la mise en œuvre de la décision de Cour de justice de la CEDEAO qui a jugé l’arrêté Ousmane Ngom (arrêté ministériel 7580 de juillet 2011) qui interdit sans limite dans le temps les manifestations à caractère politique dans le quartier du Plateau à Dakar, comme étant attentatoire aux libertés fondamentales. A l’en croire, les autorités ont semblé malheureusement déterminées à ne pas appliquer la « décision de la Cour de la CEDEAO qui avait pourtant entendu les arguments présentes par l’Etat sénégalais et les avait jugés insuffisants ».  

LA Secrétaire Générale de Amnesty International souligne que les autorités n’ont donc pas l’intention d’abroger cet arrêté qui aurait pour objet de sécuriser le quartier administratif et des affaires de la capitale ».

Et pour elle, cette position va à « l’encontre des droits garantis par la constitution sénégalaise, et par le droit international. Elle contribue également à saper les fondements d’état de droit et à affaiblir les institutions régionales de justice et des droits humains, comme la Cour de Justice de la CEDEAO ».

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