Afrique de l’Ouest et du Centre : Amnesty recense 31 cas de répression contre des défenseurs anti-corruption

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Amnesty International a déclaré mardi avoir recensé 31 cas de répression à l’encontre de défenseurs anti-corruption, notamment des journalistes, des lanceurs d’alerte, des blogueurs et des militants de la société civile.

Le bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre note que ces cas comprennent « des accusations de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles, des interdictions de manifestations pacifiques, des menaces, du harcèlement et même des homicides illégaux ».

Selon cette organisation, les gouvernements de la région utilisent divers outils et tactiques pour réprimer et faire taire ces défenseurs, ce qui limite leur capacité à dénoncer la corruption et à demander des comptes aux acteurs puissants.
 

Samira Daoud, Directrice Afrique de l’Ouest et du centre d’Amnesty International a dit que « les autorités nationales recourent également à des lois restrictives et à des mesures de répression, telles que l’usage excessif de la force, pour limiter la capacité des défenseurs à dénoncer la corruption et les violations des droits humains. Les défenseurs sont souvent arrêtés, détenus arbitrairement, poursuivis en justice et soumis à des pressions économiques, telles que des licenciements ou des suspensions sans salaire ». 


« L’absence d’un environnement juridique sûr et favorable est un facteur clé de cette répression. Les lois de protection des défenseurs anti-corruption sont souvent insuffisantes, et les institutions judiciaires manquent d’indépendance et d’efficacité pour garantir l’accès à la justice et des recours en cas de violations des droits humains. Cela crée un climat d’impunité, où les responsables de la corruption et des agressions contre les défenseurs ne sont pas tenus responsables de leurs actes », a-t-elle déclaré.
 
Elle appelle les États d’Afrique de l’Ouest et du Centre « à respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, à promouvoir et protéger les défenseurs anti-corruption, à mettre fin à l’impunité pour les responsables d’atteintes aux droits humains et à renforcer les cadres juridiques et institutionnels de lutte contre la corruption ». Pour Amnesty, les organes régionaux et internationaux doivent soutenir « la ratification, la mise en œuvre des traités régionaux et internationaux de lutte contre la corruption. Ce, dans le but de garantir la défense des droits humains, afin de garantir la protection des droits humains et la prévention de la corruption ».

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