Affaire Sonko-Adji Sarr : Les Médiateurs Religieux se refusent de jouer le rôle du “médecin après la mort”!

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JAMAIS, de mémoire de Sénégalais une affaire privée mettant aux prises deux citoyens n’aura pris une tournure aussi inattendue, tenant en haleine, depuis trois semaines, toute l’opinion nationale. Il est vrai que c’est une routine pour les chroniqueurs judiciaires de la presse de traiter à longueur d’année, dans leurs rubriques de faits divers, des affaires de mœurs de cette nature, sans que cela n’ait jamais pris une telle proportion.

À l’évidence, la particularité de ce singulier “fait divers” est que le présumé mis en cause, se prévalant de son statut de parlementaire, bénéficie de facto d’un privilège de juridiction rendant inéluctable la levée préalable de son immunité parlementaire, avant toute investigation policière ou ouverture d’informations judiciaires.

Il n’est dès lors pas surprenant que le passage de la missive du Parquet requérant la “dé-protection” légale du célèbre député – et non moins hôte de la 3e marche du podium de la Présidentielle de 2019 – sous les scanners successifs de la Conférence des présidents, de la Commission ad hoc, avec un fine la Séance plénière, qui a le dernier mot, s’accompagnent de joutes oratoires enflammées dans l’Hémicycle.

Le Collectif des religieux pour la préservation de la Paix Civile n’a nullement l’intention d’interférer dans l’action de l’institution judiciaire. Qui doit poursuivre sereinement son travail, jusqu’à son terme. Cependant, nulle ne saurait nier que cette affaire est régulièrement émaillée de violences, sur la voie publique, depuis la levée de l’immunité parlementaire du mis en cause qui, au demeurant, en conteste toujours avec véhémence la légalité procédurale.

Des affrontements sanglants, dans la capitale et dans certaines régions, entre manifestants pro-Sonko et la Police, dont le jeune manifestant Boubacar Bâ aura payé le plus lourd tribu, en témoignent à suffisance. Gravement blessé, les chirurgiens ont dû se résoudre à amputer l’avant-bras droit de ce jeune “pastefien“, qui n’a que 16 ans !

Devons-nous alors continuer à croiser les bras face à cette escalade de la violence, jusqu’à ce qu’elle se solde par mort d’homme, pour ensuite nous mettre à jouer le rôle (hypocrite) du médecin après la mort ?

Le Collectif des religieux pour la préservation de la Paix civile, coordonné par ABBÉ JACQUES SECK, assisté dans sa communication par JAMRA, a préféré prendre, dès à présent, son bâton de pèlerin pour éteindre à la source toutes velléités de violences, qu’elles soient verbales ou physiques. “Il vaut mieux prévenir que guérir“, dit le sage proverbe. D’où l’adoption, dans notre démarche, d’une POSTURE PRÉVENTIVE. Mais qui se veut rigoureusement légaliste.

Le Collectif des Religieux pour la préservation de la Paix Civile a eu, ce samedi 27 février à 16h, un entretien franc et ouvert, d’une heure trente minutes, avec le leader du PASTEF, OUSMANE SONKO, à son domicile, à la Cité Keur Gorgui. Le Collectif fera face à la Presse lorsqu’il aura bouclé ses entretiens avec tous les protagonistes, notamment la partie plaignante, ADJI SARR. Mais, encore une fois, sans aucune volonté d’immixtion dans le dossier judiciaire. Notre SEULE et UNIQUE PRÉOCCUPATION étant : la sauvegarde de la Stabilité sociale et de la Paix civile. Afin que nos compatriotes puissent, très bientôt, reprendre leurs postes de combat respectifs, pour continuer de livrer la mère des batailles, face à notre ennemi commun qu’est la pandémie du Covid19. Laquelle semble plus que jamais narguer notre pays, en ces heures de dispersion inopportune des énergies et de baisse de vigilance sur les gestes barrières, sensées minorer les canaux de transmission de la pandémie. Dont le tableau macabre informe qu’elle a déjà impitoyablement fauché 872 de nos compatriotes, en seulement 11 (onze) mois. Pendant que 34.520 “cas déclarés positifs” s’affichent déjà au compteur, de ce 28 février 2021. Vivement que cette sur-priorité reprenne rapidement sa place dans les urgences nationales! “Yalna Yalla déf diameu si rééwmi“.

La médiation continue !

Le 28 février 2021

Le Coordonnateur

Abbe Jacques Seck

Chargé de la Communication:

Mame Mactar Guèye JAMRA

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