C’est une information RFI, la France devrait émettre dans les jours qui viennent un mandat d’arrêt à l’encontre de Rokia Traoré. C’est en tout cas ce qu’a demandé le parquet général après que la chanteuse malienne a violé son contrôle judiciaire en quittant le territoire français, le 9 mai dernier, par voie aérienne.
Plusieurs éléments prouvent en effet qu’elle s’est soustraite illégalement à la justice française. Deux éléments à charge contre la chanteuse ont été retenus par les enquêteurs.
D’abord, le fait qu’elle ne se soit pas présentée au commissariat le 15 mai dernier, comme l’y obligeait pourtant son contrôle judiciaire chaque semaine. Et puis, ce sont aussi les messages postés sur les réseaux sociaux par Rokia Traoré qui ont servi de preuve à la justice française pour montrer qu’elle s’était soustraire illégalement à son contrôle judiciaire. Sur Facebook, la chanteuse explique notamment les raisons qui l’ont poussées à quitter la France, le 9 mai dernier, pour être aux côtés de sa fille, restée au Mali, craignant que la garde de l’enfant lui soit retirée.
Alors c’est désormais la chambre de l’instruction qui devrait émettre le mandat d’arrêt dans les jours qui viennent. Concrètement pour Rokia Traoré, cela ne changera pas grand-chose puisqu’elle est déjà sous le coup d’un autre mandat d’arrêt, européen celui-ci, émis par la justice belge dans l’affaire de garde parentale qui l’oppose à son ex-compagnon. Si elle revient en France ou en Europe, elle sera donc arrêtée et placée en détention provisoire.
Proposition de conciliation de Bamako
De son côté, l’avocat de l’artiste, Kenneth Feliho dit ne pas être étonné par cette demande de mandat d’arrêt. Il précise aussi que sa cliente, qui était en possession d’un passeport diplomatique malien, doit désormais être considérée comme une diplomate en difficulté en occident et estime que la convention de Vienne qui régit ce statut a été violée.
De son côté le ministre des Affaires étrangères malien a proposé aux différents protagonistes de se réunir dès que possible à Bamako pour tenter de trouver une conciliation dans ce dossier.
Rfi
Soyez le premier à commenter