Affaire Hissène Habré : Abdou Khadr Lô repond aux accusations de Raymonde Habré

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L’ancienne première dame du Tchad, Raymonde ne lâche pas les Chambres africaines extraordinaire. Elle souligne que de l’argent à été donné pour salir le nom de son mari, Hissène.

A ce propos, Abdoul khadre a tenu à apporter des précisions.

Suite aux déclarations de Madame Fatime Raymonde Habré nous accusant d’avoir reçu et distribué 800 millions de francs CFA à la presse sénégalaise pour salir le nom de son mari, je tiens à apporter les précisions suivantes :

– L’ensemble des activités des Chambres africaines extraordinaires (CAE), tribunal créé en 2013 par un accord entre l’Union africaine (UA) et le Sénégal, est dans le domaine public. Pour ceux qui veulent vraiment savoir, il suffit de se rapprocher de l’administration sénégalaise pour en obtenir tous les détails, y compris les dépenses.

– Mais à l’attention de Madame Habré et de l’opinion, il est utile de savoir que dans le cadre d’un appel d’offre international concurrentiel pour prendre en charge la sensibilisation sur les Chambres africaines extraordinaires (CAE), un consortium composé de trois (3) structures internationales avec mon ancien cabinet (Primum Africa Consulting) comme tête de file, a été choisi.

– Ce travail de sensibilisation est une activité considérée comme nécessaire pour ce type de tribunal ad hoc (Tribunal spécial pour la Sierra Leone, Tribunal spécial pour le Liban, etc.), à l’information d’abord des populations les plus concernées par les procès.

– Un contrat a été signé entre le tribunal et le consortium pour un montant de 559 979 984 millions de F CFA sur une durée de 2 ans avec pour mission d’apporter aux populations tchadiennes (loin du tribunal), sénégalaises (chez qui le procès a eu lieu) et internationales (qui s’intéressaient évidement à ce type de procès), des informations factuelles et rendant compte des points de vue de toutes les parties au procès, rigoureusement et sans exception.

– Nous avons organisé plusieurs fora au Sénégal, au Tchad et à l’international avec des universitaires, des acteurs de la société civile et des associations de victimes.

– Nous avons officiellement et systématiquement invité les défenseurs de Monsieur Hissein Habré à prendre part à ces débats pour donner leur point de vue. Ils ont toujours refusé.

– Nous avons effectué plusieurs voyages dans plusieurs pays d’Afrique pour expliquer le travail du tribunal et toutes les étapes du procès. Nous avons fait venir des journalistes tchadiens au Sénégal pour leur permettre de couvrir le procès, et organisé le voyage de journalistes sénégalais au Tchad pour qu’ils puissent y faire leur travail en toute indépendance.

– Dire que nous avons distribué 800 millions de F CFA à la presse sénégalaise est un mensonge honteux et un affront à l’indépendance des dizaines de médias et journalistes sérieux avec qui nous avons travaillé.

– Le consortium de sensibilisation sur les CAE n’avait pas pour mission d’interférer dans le travail de la justice et n’y est pas intervenu. Le tribunal a estimé à l’issue de la procédure judiciaire qu’il avait suffisamment de preuves pour retenir la culpabilité de l’accusé pour les faits de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

– La décision des CAE est devenue définitive, en appel, il y a exactement quatre ans, le 27 avril 2017. Dès lors, les membres du consortium de sensibilisation ne peuvent être concernés par le débat sur la culpabilité de l’accusé.

En professionnels aguerris et fervents croyants, nous ne sacrifierons jamais notre crédibilité et nos convictions sur quelque autel que ce soit. Ceux qui interagissent avec nous depuis des années peuvent en témoigner.

Merci!

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